Pendant près de deux décennies, Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer avaient un monopole sur le sommet du tennis mondial. Aujourd’hui, alors que l’ère des trois grands s’estompe, Carlos Alcaraz et Jannik Sinner (le « New Two ») sont à la tête de la nouvelle génération. Leur plus récent duel, lors de la finale de Roland-Garros, est le plus bel exemple de leur rivalité.
Leur quatrième rencontre en tournois du Grand Chelem a sans aucun doute été la plus spectaculaire. Il s’agissait de leur premier affrontement en finale d’un tournoi majeur.
Depuis leur premier duel en 2019 au premier tour du Challenger d’Alicante, l’Espagnol possède une fiche gagnante sur la terre battue contre Sinner, n’ayant subi qu’une défaite en quatre matchs.
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Puis, il y a eu la finale de dimanche à Roland-Garros. L’Italien, qui tentait de venger sa défaite en deux manches aux mains d’Alcaraz le mois dernier lors du match ultime à Rome, semblait avoir trouvé la solution contre celui qui est considéré par plusieurs comme le prochain roi de la terre battue.
Le numéro un mondial a remporté les deux premières manches et a eu trois occasions de conclure dans la quatrième. Cependant, Alcaraz a repoussé les trois balles de championnat avant d’orchestrer l’une des plus belles remontées de l’histoire du tennis.
L’Espagnol de 22 ans a remporté deux jeux décisifs consécutifs et a célébré son triomphe en s’allongeant sur l’argile, les mains sur le visage. C’est un Sinner évidemment déçu qui a regardé Alcaraz défendre avec succès son titre de Roland-Garros et devenir le premier à réussir cet exploit depuis Nadal en 2020.
Peu de gens contesteraient le fait qu’il s’agissait là de la meilleure finale de l’histoire de Roland-Garros, car ce duel a véritablement démontré à quel point cette jeune rivalité est captivante.
Alcaraz et Sinner se sont battus pendant cinq heures et 29 minutes, ce qui représente la deuxième plus longue finale d’une épreuve du Grand Chelem de l’ère moderne, et la plus longue à Roland-Garros. Les deux protagonistes ont disputé un total de 385 points, un record pour une telle finale, et il n’y avait qu’un seul point d’écart en faveur de l’Italien.
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Federer a magnifiquement bien résumé le duel sur Instagram : « 3 gagnants à Paris aujourd’hui : Carlos Alcaraz, Jannik Sinner et notre merveilleux sport. »
On peut dire que l’avenir du tennis est entre de bonnes mains.
Maintenant que la saison sur gazon commence, Sinner et Alcaraz auront l’occasion de renouveler leur rivalité sur la surface où ils se sont rencontrés pour la première fois sur la plus grande scène. En 2022, l’Italien a eu raison de l’Espagnol en quatre manches au quatrième tour de Wimbledon. Il s’agit de la dernière défaite d’Alcaraz au All-England Club, et la seule victoire de Sinner contre le natif d’El Palmar en tournois du Grand Chelem.
L’enjeu d’une possible finale à Wimbledon pourrait être tout aussi important que celui de la finale marathon de Roland-Garros.
En effet, Alcaraz aurait l’occasion de se joindre à Djokovic, Federer, Pete Sampras et Bjorn Borg en tant que seuls triples champions en titre de Wimbledon de l’ère moderne.
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Quant à Sinner, un triomphe mettrait fin à une séquence de cinq revers contre le numéro 2 mondial, et un quatrième sacre en tournois du Grand Chelem le placerait à un titre d’Alcaraz.
Toutefois, comme le dit le proverbe, le fer aiguise le fer. Les deux rivaux ont remporté ensemble les six dernières épreuves du Grand Chelem et occupent actuellement les deux premières places du classement. Si Sinner et Alcaraz se disputent le sommet du classement de fin d’année, les « New Two » continuent de succéder au célèbre « Big Three ».
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Photo Vedette: Martin Sidorjak