L’Omnium Banque Nationale pourrait présenter dès cette année deux duos de sœurs adolescentes. Et talentueuses de surcroit. Et si ce n’est cet été, ce sera peut-être en 2024.
Chose certaine, les noms Andreeva et Fruhvirtova pourraient fort bien résonner au Canada dans les prochains mois.
Il est question ici des Russes Mirra et Erika Andreeva (photo du haut), 16 et 18 ans respectivement, ainsi que des Tchèques Brenda et Linda Fruhvirtova, également âgées de 16 et 18 ans.
Pour amorcer ce survol, commençons par le duo originaire de la Sibérie et plus particulièrement par la cadette dont le prénom raisonnait sur toute la planète tennis pendant la dernière semaine d’avril 2023.
MIRRA ET LE CHIFFRE 16
Finaliste aux récents Internationaux juniors d’Australie, Mirra Andreeva n’a pas levé le pied de l’accélérateur. Depuis le début de 2023, tous niveaux confondus, elle a disputé 37 matchs et n’en a perdu que cinq, qualifications comprises.
À Madrid, Mirra Andreeva a porté à 16 matchs sa séquence victorieuse avant de s’incliner face à la deuxième joueuse mondiale, Aryna Sabalenka, en quarts de finale.
Et quelle semaine ce fut pour l’adolescente !
Elle est d’ailleurs devenue la plus jeune à atteindre les huitièmes de finale à Madrid ayant éliminé, dans l’ordre, la Canadienne Leylah Annie Fernandez, 49e mondiale, la Brésilienne Beatriz Haddad Maia (14e) et la Polonaise Magda Linette (19e).
Ce tableau de chasse, elle l’a d’ailleurs amorcé alors qu’elle était encore âgée de 15 ans, pour ensuite le compléter après avoir célébré son 16e anniversaire de naissance.
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Tous niveaux confondus, y compris les qualifications, elle a connu une séquence de 16 victoires consécutives qui aura créé cette formidable poussée ascendante, du 312e échelon du classement, début avril, vers le 143e. Un bond de 169 rangs en SIX semaines.
Quant à l’ainée, Erika, elle n’a rien à envier à sa jeune sœur, même si son succès n’a pas été aussi médiatisé.
Elle occupe actuellement le 147e échelon après avoir été 240e il y a un an. Cette année, son dossier est de 13-14 en 27 rencontres (qualifications comprises).
À Madrid, les Andreeva ont fait équipe en double et ont même remporté leur match de premier tour face à Nadila Kichenok et Kimberley Zimmerman, deux joueuses classées dans le Top 70 en double. Par la suite, Mirra et Erika ont été éliminées par la Canadienne Gabriela Dabrowski et sa partenaire Luisa Stefani.
Concernant RG 2023, toutefois, Erika est venue à une seule victoire de se qualifier pour le tableau principal, cette année.
Mais sa cadette Mirra, elle, a réussi, poursuivant sur sa lancée de 2023. D’ailleurs, à 16 ans et 26 jours, elle est la plus jeune de l’histoire du tournoi à se qualifier pour le grand tournoi, depuis une certaine …Amélie Mauresmo (15 ans et 10 mois), deux fois titrée en Grand Chelem et maintenant directrice du tournoi majeur à Paris.
Mirra Andreeva a été imitée 24 heures plus tard par une autre ado prodige, la Tchèque Brenda Fruhvirtova, qualifiée pour RG à l’âge de 16 ans et 54 jours…
Concernant Roland Garros, Erika est venue à une victoire de se qualifier pour le tableau principal, cette année. Mais sa cadette Mirra, elle, a réussi, poursuivant sur sa lancée de 2023. D’ailleurs, à 16 ans et 26 jours, elle est la plus jeune de l’histoire du tournoi à se qualifier pour le grand tournoi, depuis une certaine …Amélie Mauresmo (15 ans et 10 mois), deux fois titrée en Grand Chelem et maintenant directrice du tournoi majeur à Paris.
Mirra Andreeva a été imitée 24 heures plus tard par une autre ado prodige, la Tchèque Brenda Fruhvirtova, qualifiée pour Roland Garros à l’âge de 16 ans et 54 jours…
BRENDA ET LINDA
Il sera donc intéressant de surveiller la progression des sœurs Andreeva dans les prochains mois. Toutefois, des deux duos de sœurettes, celui qu’on a le plus de chances de voir évoluer dans les tableaux principaux à Montréal l’été prochain est probablement celui des Tchèques Fruhvirtova.
D’ailleurs, elles aussi faisaient équipe en double à Madrid. Elles ont été éliminées dès le tour initial par Paula Badosa et Bethanie Mattek-Sands.
Linda, l’aînée, est passée de la 327e à la 56e place au cours des 15 derniers mois. Sa percée en huitièmes de finale des Internationaux d’Australie en est la cause partielle. Tout comme son premier titre à Chennai, en Inde (WTA 250), en septembre dernier.
Elle ne connaît toutefois pas une année en phase avec les attentes placées en elle puisque son dossier de 2023 indique neuf victoires et 10 défaites.
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Quant à sa cadette, Brenda, sa fiche de 8-4 cette année démontre qu’elle a moins joué que prévu. Toutefois, ce dossier comprend un titre en tournoi de catégorie W40, en mars, à Bangalore, en Inde, un pays qui semble convenir parfaitement à la famille Fruhvirtova.
Depuis un an, la plus jeune du duo a grimpé du 391e au 146e rang.
Les amateurs ont toujours adoré ces duos de sœurs ou de frères évoluant ensemble sur les circuits de tennis. Les Fruhvirtova ou Andreeva connaîtront-elles de longues carrières ? Trop tôt pour le dire.
Mais si elles pouvaient simplement réaliser le quart de la réussite de la plus célèbre fratrie de l’histoire, femmes et hommes confondus, elles s’en satisferaient amplement.
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Outre Venus et Serena Williams, plusieurs autres équipes familiales ont laissé leur empreinte sur la scène du tennis. Voici quelques combinaisons… inoubliables.
FEMMES
- Maleeva : Manuela, Magdalena et Katerina
- Pliskova : Karolina et Krystina
- Radwanska : Agnieszka et Urszula
HOMMES
- McEnroe : John et Patrick
- Bryan : Mike et Bob
- Zverev : Misha et Sasha
- Murray : Andy et Jamie
- Gullickson : Tim et Tom
MIXTES
- Sanchez : Arantxa, Marisa, Emilio et Javier
- Safin(a) : Dinara et Marat
- Black : Byron, Wayne et Cara
- Austin : Tracy et John
LA FOLLE SEMAINE ROMAINE DE RYBAKINA
Il y a des jours où rien ne va
Et d’autres, où tout le monde semble s’écarter de votre chemin pour vous permettre d’aller jusqu’au bout.
C’est probablement ce qu’a ressenti Elena Rybakina, en Italie. Au tournoi de Rome, la grande Kazakhe a probablement vécu une des conquêtes les plus faciles des dernières années lors d’un tournoi d’importance. Toute joueuse ou tout joueur confondus.
En plus de profiter d’un laissez-passer, en sa qualité de septième tête de série, trois de ses six adversaires ont dû se retirer en plein match en raison de blessures. Dont sa rivale finaliste, l’Ukrainienne Anhelina Kalinina, qui a abandonné à 6-4, 1-0.
Total de jeux : 99 en six rencontres. Moyenne de 16,5 jeux par match – l’équivalent de victoires de 6-2, 6-2…
Pas question, ici, de diminuer l’importance de sa réalisation puisque de telles probabilités relèvent presque de l’achat d’un billet de loterie. Même si des blessures à des joueuses de tennis sont plus fréquentes que la sortie de vos numéros favoris au 6/49.
Et j’irais même jusqu’à parler d’un juste retour des choses pour la grande athlète qui avait été privée de 2000 points, l’été dernier, quand son titre de Wimbledon ne lui avait rapporté que prestige et trophée. Au lieu d’un 23e rang au classement, c’est à la 6e position que Rybakina eut été propulsé si les dirigeants londoniens n’avaient pas décidé d’annuler l’attribution des points. Sixième devant… Aryna Sabalenka qui n’a pas joué à Wimbledon.
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Mais elle ne pouvait rien y faire sinon de continuer à étaler son talent. Ce qu’elle a fait.
En conclusion, le titre italien lui confère actuellement le quatrième rang du classement WTA. Son total de 5 090 points la laisse à quelques encablures de la troisième place détenue par l’Américaine Jessica Pegula.
Et ne soyons pas surpris si elle se présente à Montréal, début août, dans le Top 3 mondial, lors de l’Omnium Banque Nationale.