Ils seront deux Canadiens à surveiller, au mois d’août, lorsque les deux volets de l’Omnium Banque Nationale seront tenus respectivement à Montréal (WTA) et à Toronto (ATP).
Leylah Annie Fernandez et Félix Auger-Aliassime, puisque c’est d’eux dont il s’agit, faisaient partie des têtes d’affiche sollicitées à Indian Wells dans le cadre de la Coupe Eisenhower. Ce mini-tournoi de jeux décisifs de 10 points verse tous ses profits à des organisations caritatives de la vallée de Coachella, site (enchanteur) du tournoi annuel près de Palm Springs, en Californie.
Il ne s’agit que d’une des nombreuses réunions médiatiques pour les deux Québécois.
En effet, les deux compatriotes avaient particulièrement brillé lors de leurs avancées respectives aux Internationaux des États-Unis de 2021. Félix avait atteint la demi-finale, son parcours le plus long en tournois du Grand Chelem, tandis que Leylah avait disputé la finale.
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Non seulement les avait-on vus au prestigieux gala du Metropolitan Opera le lendemain du tournoi, mais ils s’étaient présentés ensemble à Montréal, sur le chemin du retour, pour l’annonce de leur entente publicitaire conjointe avec le transporteur aérien canadien Flair Airlines.
Les deux jeunes surdoués s’attirent des éloges de toute la communauté du tennis. Il suffit de lire le témoignage élogieux de la légendaire Chris Evert à leur sujet.
De retour à la Coupe Eisenhower, une compétition qui en était à sa troisième édition, il s’agit d’un tournoi centré sur du tennis mixte. Et, autant que faire se peut, dès que des athlètes de même pays sont suffisamment bien classés pour participer aux tableaux principaux, leur réunion est incontournable et toujours plaisante à voir.
Outre Leylah et Félix, battant pavillon canadien, on retrouvait la paire grecque formée de Maria Sakkari et de Stefanos Tsitsipas, le duo polonais d’Iga Swiatek et de Hubert Hurkacz, les Américains Jessica Pegula et Tommy Paul ainsi que les Suisses Belinda Bencic et Stan Wawrinka.
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Les autres équipes étaient formées de l’Espagnole Paula Badosa et du Britannique Cameron Norrie, de la Tunisienne Ons Jabeur et du Norvégien Casper Ruud, ainsi que de la Biélorusse Aryna Sabalenka et de l’Américain Taylor Fritz.
D’ailleurs, c’est ce dernier tandem qui a remporté la mise de cette courte compétition devant une foule de 6 000 personnes grâce à une victoire de 10-8 aux dépens de Swiatek et de Hurkacz.
Il est intéressant de constater la recrudescence de compétitions mixtes. Avant, outre les tournois du Grand Chelem et les Jeux olympiques, seule la défunte Coupe Hopman y mettait en vedette le double femme/homme.
Cette année marquait la première édition de la nouvelle United Cup, un format de compétition par équipes (pays) où le tennis mixte y trouve toute sa place. Et il est clair que la plupart des grands noms du tennis tiennent à en être.
Car, hormis les points de classements et les sacs d’argent qu’ils récoltent à l’année, il ne faut jamais oublier l’élément attractif de ce type de rencontres : le plaisir.
Si vous en doutez, pourquoi ne pas jeter un coup d’œil au résumé visuel du match que nos deux jeunes athlètes ont disputé (et perdu) face à Swiatek et à Hurkacz ce 8 mars dernier.
Les sourires étaient au rendez-vous, c’est le moins qu’on puisse dire.
ON JOUE AU TENNEIGE ?
Le Britannique Giles Hussey est classé aux environs du 515e échelon de l’ATP, en simple et du 250e en double.
Inactif depuis la mi-janvier, il se concentre sur sa convalescence à domicile, en Angleterre, et cette rare averse de neige au Royaume-Uni lui a tout de même donné l’envie de s’amuser un peu.
Le tennis sur neige, ou « tenneige » comme je me suis amusé à l’appeler, n’est évidemment pas à la portée de tous pour bien des raisons. Et ce n’est pas la meilleure idée pour un joueur qui tente de se remettre d’une blessure.
Heureusement que Hussey s’en est tenu à des services qui, selon un principe aussi simple qu’original, pouvaient lui revenir à la condition d’avoir bien visé ce petit mur de bois de l’autre côté.
En voyant cette initiative un peu loufoque du Britannique, j’ai immédiatement pensé à la courte, mais amusante expérience tenue sur le Central du Stade IGA, il y a cinq ans, alors qu’un match plutôt inhabituel s’y est joué en… plein hiver !
Et il y en avait eu, de la neige, cette année-là.
L’une des deux personnes qui avaient échangé des balles hivernales n’était nulle autre que l’actuelle directrice du tournoi, Valérie Tétreault. Alors qu’elle était responsable des communications de Tennis Canada, et que son équipe se demandait quel type de promotion TC pouvait lancer sur les médias sociaux pour annoncer la vente des billets, elle avait eu cette idée originale.
« C’était effectivement une idée que j’avais lancée à Alexandre Barrette, un populaire animateur et humoriste québécois, excellent joueur de tennis de surcroit, qui avait accepté d’être notre porte-parole, cette année-là. On a utilisé ce “stunt” pour annoncer son rôle de porte-parole du tournoi en 2018, s’est souvenue Valérie, en souriant.
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« Alex avait pris beaucoup de plaisir… tout comme moi (!) à essayer ce sport un peu extrême. Je peux te dire que c’était pas mal glissant. »
Si on voit Alexandre déneiger la surface, seul, dans la vidéo, je dois avouer que nous avions triché un peu pour les besoins de la cause. Car déneiger tout ça avec une simple gratte, ç’aurait été une tâche colossale », avoue la directrice.
Voici d’ailleurs ce que ça a donné.
Valérie Tétreault était pas mal fière de cette initiative de son équipe. Initiative qui avait dépassé les frontières du Québec.
« Je me souviens que notre vidéo avait été partagée par le US Open. »
En terminant notre conversation, je lui ai demandé si on pouvait imaginer une compétition hivernale, sorte de démonstration avec la participation d’athlètes de la WTA et de l’ATP, originaires de pays où… il fait froid. Comme ici, au Canada, ou du nord des États-Unis. Et, bien sûr, des pays scandinaves.
Comme je m’en doutais, elle m’a glissé un sourire en coin et répondu qu’elle en doutait fortement. On peut en effet supposer que les agents de joueuses ou de joueurs ainsi que leurs commanditaires leur déconseilleraient vivement de prendre un tel risque.
Avec raison.