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Un retour époustouflant : Le retour spectaculaire de Monica Seles au tennis en 1995 à Toronto

L’un des plus grands « Et si » de l’histoire du tennis, si ce n’est LE plus grand, c’est Monica Seles. Il s’agit là d’une affirmation surprenante si l’on considère tout ce qu’elle a réussi à accomplir au cours de sa courte carrière.

La Serbe devenue Américaine a remporté neuf titres de simple en tournois du Grand Chelem et a occupé le sommet du classement pendant 178 semaines, ce qui représente la sixième plus longue période de tous les temps.  

Elle a conquis huit de ses titres majeurs avant son 20e anniversaire de naissance. De Roland-Garros en 1990 aux Internationaux d’Australie en 1993, elle a remporté huit des onze tournois du Grand Chelem auxquels elle a participé, en plus d’avoir atteint la finale de Wimbledon en 1992. Du début de 1990 à avril 1993, elle a accumulé une fiche de 215 victoires et 19 défaites.

Compte tenu de sa domination à un si jeune âge, il est facile de supposer que Seles aurait réécrit le livre des records. Mais nous ne saurons jamais tout ce qu’elle aurait pu accomplir.

Le 30 avril 1993, Seles a été au cœur du moment le plus infâme de l’histoire du tennis. La plupart des amateurs de tennis, et même de nombreux amateurs de sport en général, connaissent probablement déjà l’histoire. Au cours d’un match à Hambourg, Seles a été poignardée par un supporter détraqué lors d’un changement de côté. Elle est ensuite restée à l’écart du jeu pendant plus de deux ans. 

L’année 2025 marque le 30e anniversaire du retour de Seles sur e circuit de la WTA et cela s’est produit à Toronto. Et quel retour ! Revenons sur ce moment de l’histoire à l’Omnium Banque Nationale de 1995.  

Seles s’est présentée à Toronto en tant que conuméro un et favorite. Au moment de l’agression, elle occupait la première place du classement et, bien que son classement n’ait pas été gelé à l’époque, la décision a été prise de la réintégrer en tant que numéro 1 mondiale conjointement avec Steffi Graf.  

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Comme il y avait deux favorites, Seles est placée au bas du tableau, à la place traditionnellement occupée par la deuxième tête de série. Compte tenu de la façon dont les matchs se sont déroulés, cela n’a pas fait une grande différence pour Seles, car les têtes de série ont résisté et le fait de se trouver dans la moitié supérieure ou inférieure du tableau aurait constitué un défi similaire. Graf n’est peut-être pas d’accord, car elle a perdu son premier duel contre Amanda Coetzer.

Fait intéressant, Coetzer, qui aurait pu être la première adversaire de Seles si cette dernière avait occupé la première ligne du tableau, a été son ultime rivale en finale.   

Seles a disputé son premier match en deux ans et trois mois contre Kimberly Po, une joueuse repêchée des qualifications. Malgré la période d’inactivité, l’octuple championne de tournois du Grand Chelem n’a pas semblé rouillée, remportant la manche initiale 6-0 avant de s’imposer sans difficulté.

En théorie, reprendre la compétition dans un tournoi de moindre importance aurait été plus logique après une si longue absence. En choisissant le tournoi canadien, une épreuve du Tier 1 de la WTA, Seles se retrouvait face à la crème de la crème et ne pouvait se soustraire aux défis.  

En théorie.  

Au troisième tour, elle a affronté Natalie Tauziat, 12e tête de série, et a battu la Française 6-2 et 6-2. Elle a ensuite croisé le fer avec Anke Huber, 10e mondiale, qu’elle a aisément vaincue 6-3 et 6-2 pour atteindre le carré d’as.  

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Les choses auraient dû se corser en demi-finale contre Gabriela Sabatini, 8e mondiale, qui venait d’atteindre les quarts de finale de Roland-Garros et de Wimbledon. Au lieu de cela, Seles a démoli l’ancienne championne des Internationaux des États-Unis en ne lui concédant qu’un seul jeu.  

C’est ainsi qu’après plus de deux ans d’absence sur le circuit, Seles était de retour en finale. De l’autre côté du filet se tenait Coetzer, qui, après avoir battu Graf au deuxième tour, avait remporté deux autres victoires contre des têtes de série du Top 5 pour atteindre ce qui était la plus grande finale de sa carrière à ce jour.  

Une victoire aux dépens d’une numéro 1 mondiale est impressionnante, mais Seles n’avait pas l’intention de laisser Coetzer répéter cet exploit dans le même tournoi. L’Américaine a dominé la finale en deux petites manches de 6-0 et 6-1 pour mettre un point d’exclamation à une semaine de rêve. Elle remportait ainsi le 33e titre de sa carrière et le premier depuis février 1993.

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Elle n’a perdu que 14 jeux au cours du tournoi. Ce chiffre reste le record du plus petit nombre de jeux perdus lors d’un titre au National Bank Open et, comme le tournoi a été élargi en 2025, il est peu probable qu’il soit battu un jour.

Quelques semaines plus tard, Seles atteint la finale des Internationaux des États-Unis, mais s’est inclinée en trois manches face à Graf. 

En janvier 1996, aux Internationaux d’Australie, Seles est à nouveau championne, battant Huber pour remporter son neuvième titre majeur en simple, et le premier depuis l’agression.  

Malgré son incroyable retour à l’été 1995 et son triomphe à Melbourne en 1996, Seles n’a jamais pu redevenir la force dominante qu’elle avait été au début des années 1990.  

Son titre aux Internationaux d’Australie de 1996 a été son dernier dans les épreuves du Grand Chelem. Elle a atteint deux autres finales, est tombée aux mains de Graf à Flushing Meadows en 1996, puis contre Arantxa Sanchez Vicario à Roland-Garros en 1998.

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Graf et elle ont occupé conjointement le premier rang mondial du 15 août 1995 au 3 novembre 1996, et à nouveau pendant une semaine du 18 au 24 novembre 1996, mais Seles n’a plus jamais été seule au sommet après avril 1993.

Cependant, le Canada est resté le terrain de jeu personnel de Seles pendant le reste de la décennie. Son triomphe en 1995 a été le premier d’une série de quatre titres consécutifs à l’Omnium Banque Nationale. Elle a failli en gagner cinq en atteignant la finale de 1999, mais Martina Hingis a réussi à mettre fin à sa domination.

Seles aura donc atteint la finale lors de ses six premières présences au Canada, après avoir pris part au match ultime en 1992, sa seule participation avant son hiatus. De plus, elle a accédé au carré d’as lors de ses sept voyages au pays de l’érable. Elle est la seule athlète de l’ère moderne, homme ou femme, à s’imposer au Canada quatre années consécutives et ses quatre titres la placent à égalité avec Chris Evert pour le plus grand nombre de couronnes canadiennes en simple féminin depuis 1968. 

Les meilleures joueuses de la WTA seront de retour à Montréal cet été dans le cadre de l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers, du 26 juillet au 7 août, au Stade IGA. Achetez vos billets dès aujourd’hui ! 

Photo vedette : Richard Lautens/Toronto Star