Danielle Collins n’a jamais été à court de mots. Cette Américaine à l’esprit vif et au tempérament fougueux n’a jamais eu la langue dans sa poche, mais dernièrement, c’est sa raquette qui parle le plus.
Jusqu’à présent, Collins a eu une formidable carrière. Avant 2024, sa feuille de route comprenait deux titres et une septième place mondiale à l’été 2022. Cependant, cette année, elle a vécu un premier quart de saison mémorable avec des triomphes consécutifs à Miami et à Charleston.
Ce qui rend ce début d’année encore plus étonnant c’est que Collins a annoncé qu’elle prendra sa retraite du tennis professionnel à la fin de la saison, car elle désire fonder une famille.
Collins a eu des périodes de succès sur le circuit de la WTA et est reconnue pour sortir des blocs rapidement en début de saison. Elle a obtenu certains de ses meilleurs résultats au cours de la tournée australienne, comme en témoignent ses performances à Melbourne avec une demi-finale en 2019, puis sa finale en 2022 lors de laquelle elle s’est inclinée face à Ashleigh Barty.
Si sa puissance sied mieux aux surfaces dures, Collins a prouvé à Charleston qu’elle pouvait également être une menace sur la terre battue. En route vers le titre, elle a éliminé des rivales de taille, notamment Paula Badosa, Ons Jabeur (la seule à lui avoir pris une manche), Sloane Stephens, Elise Mertens, Maria Sakkari, puis Daria Kasatkina en finale.
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Elle vogue actuellement sur une séquence victorieuse de 13 matchs et elle fait partie des joueuses à surveiller en ce début de saison sur l’argile.
Après avoir atteint la finale de Miami, on a demandé à Collins si sa récente ascension l’obligeait à remettre en question sa retraite imminente. Sa réponse a révélé la nature profonde de sa réflexion :
« J’ai l’impression qu’il y a beauté de bonté sous ces questions. Je sens bien que beaucoup de gens voudraient me voir continuer à jouer, mais j’ai des problèmes de santé qui rendent les choses un peu plus difficiles en dehors du terrain. J’espère que les gens respecteront cela. C’est très émotionnel et personnel. »
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Pour de nombreuses joueuses de tennis, il est extrêmement difficile de concilier leur carrière et le désir de fonder une famille. Contrairement à leurs homologues masculins qui peuvent immédiatement reprendre la compétition après être devenus pères, les femmes ont évidemment besoin de beaucoup plus de temps pour récupérer physiquement et retrouver leur forme.
Si nous avons vu des vedettes comme Serena Williams, Caroline Wozniacki, Elena Svitolina et Angelique Kerber effectuer des retours au jeu après avoir donné naissance à leurs enfants, c’est un peu plus compliqué pour Collins.
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Ces dernières années, on lui a diagnostiqué une polyarthrite rhumatoïde et une endométriose, ce qui rend encore plus étonnant ce qu’elle a accompli à la fin de sa carrière. Collins est devenue un modèle pour d’autres femmes, en particulier les athlètes qui font face à une situation difficile comme la sienne tout en conservant leurs aspirations professionnelles.
« La santé des femmes compte beaucoup pour moi, surtout en raison du parcours que j’ai réalisé malgré mon endométriose et ma polyarthrite rhumatoïde. Je vais continuer de raconter mon histoire et de soutenir celles qui souffrent, a-t-elle commenté aux Internationaux d’Australie de 2022 quand on lui a demandé comment elle comptait utiliser la visibilité que lui donnait son nouveau statut de Top 10.
"Je veux aider les jeunes autant que possible, en particulier les enfants qui se sont trouvés dans la même situation. Je veux continuer d’être une mentore pour beaucoup d’enfants, je pense que ce sera très important pour moi. »
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Peu importe ce que l’avenir réserve à Collins, elle prouve que l’on peut garder son meilleur tennis pour la trentaine et pour son chant du cygne. Elle est déterminée à compétitionner et à atteindre le plus haut niveau malgré les nombreux obstacles qui se dressent sur son chemin.
Collins semble vouloir se retirer au sommet de son art et selon ses propres termes. Nous avons hâte de voir ce qu’elle nous réserve d’ici là.
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