Il fut un temps où Félix Auger-Aliassime était considéré comme un grand espoir, mais il éprouvait des difficultés quand les projecteurs étaient braqués sur lui.
Pendant que la vedette canadienne gravissait les échelons de l’ATP Tour, on avait l’impression qu’il n’attendait que le grand moment pour percer et réaliser son potentiel. Après huit défaites en finale, son moment est finalement survenu à Rotterdam, en février 2022.
La conquête de ce titre a assurément donné un élan de confiance à Auger-Aliassime, car il a obtenu d’excellents résultats au cours des sept mois suivants.
Et puis le mois d’octobre est arrivé.
Au cours d’une période de trois semaines à l’automne 2022, Auger-Aliassime ne savait plus perdre et il s’est joint à un club exclusif de joueurs ayant remporté trois trophées en autant de semaines.
Revenons sur la magie automnale de Félix.
Florence
Auger-Aliassime s’est présenté à Florence pour cette épreuve de catégorie 250 après une décevante défaite au premier tour à Astana. Il a connu sa part de difficultés dès le premier tour contre l’Allemand Oscar Otte, qui a poussé le Canadien à trois manches, mais Auger-Aliassime a ensuite survolé le tableau.
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En effet, il n’a jamais perdu plus de quatre jeux dans une manche le reste de la semaine et a profité de ce qui s’est révélé être un chemin relativement facile avant de mettre la main sur le trophée.
Son adversaire le mieux classé a été le favori local Lorenzo Musetti, qui se trouvait à 15 rangs derrière le Canadien, et Auger-Aliassime a aisément disposé de lui en des comptes de 6-2 et 6-3.
En finale, le Montréalais a été impeccable au service contre l’Américain J.J. Wolf, gagnant 85 pour cent de ses premiers services et produisant 11 aces, dont un sur la balle de match, pour récolter son deuxième titre de la saison. Bien qu’il ait été très efficace en attaque, c’est son jeu en défense qui a fait la différence, car il a réussi à prolonger les échanges et à venir à bout de son rival en deux manches identiques de 6-4.
Même si le tableau n’était pas des plus relevés à Florence, c’est exactement le genre de tournoi qui permet aux joueurs d’accumuler facilement des points pour améliorer leur sort. Auger-Aliassime était le favori et l’un des deux membres du Top 20 dans le tableau (avec Matteo Berretini) et il n’a pas fait mentir son statut.
Anvers
Bien qu’il s’agissait d’une autre semaine avec des joueurs moins bien classés, Auger-Aliassime a eu quelques défis à relever à Anvers après son triomphe à Florence.
Le résultat a toutefois été le même. Auger-Aliassime a joué comme l’un des meilleurs du monde et a remporté le titre en ne concédant qu’une seule manche.
Cette fois, son adversaire le mieux classé, Dan Evans (26e), est celui qui lui a donné le plus de fil à retordre. En quart de finale, le Britannique a gagné la manche initiale et a poussé le Canadien dans les câbles au jeu décisif du deuxième acte. Félix a cependant résisté et a ensuite aisément gagné le dernier engagement pour se sortir du pétrin.
Il a eu une autre chaude lutte en demi-finale contre Richard Gasquet, mais Auger-Aliassime a remporté les deux jeux décisifs pour atteindre sa deuxième finale en deux semaines. C’était la troisième fois de sa carrière qu’il accédait à une finale deux semaines consécutives et cette fois, il a réussi le doublé, disposant d’un autre Américain, Sebastian Korda.
Bâle
De retour dans une épreuve de catégorie 500, Auger-Aliassime a failli trébucher au premier obstacle lorsqu’il a concédé la manche initiale à Marc-Andrea Huesler. Il s’est toutefois bien repris pour gagner en trois manches et a été solide tout le reste de la semaine.
Au tour suivant, le Canadien a disputé ce qu’il a décrit comme « le meilleur match que j’ai joué de toute ma vie », une victoire à sens unique de 6-1 et 6-0 aux dépens du Serbe Miomir Kecmanovic.
À partir de ce deuxième tour, Auger-Aliassime n’a perdu qu’une seule fois plus de trois jeux dans une manche. Au carré d’as, il s’est mesuré au numéro un mondial Carlos Alcaraz pour la deuxième fois depuis le triomphe de l’Espagnol aux Internationaux des États-Unis. Mais contrairement à leur bataille épique à la Coupe Davis, Auger-Aliassime n’a fait qu’une bouchée d’Alcaraz, ne lui concédant que cinq jeux.
Pour la 11e fois depuis 2005, l’Open suisse en salle couronnait un joueur né le 8 août alors qu’Auger-Aliassime complétait son tour du chapeau en prenant la mesure de Holger Rune.
Cette victoire a permis au Canadien de se joindre à une liste exclusive de joueurs ayant remporté trois titres en autant de semaines. Il lui a fallu 13 victoires, une séquence qu’il a prolongée à 16 avant de s’essouffler en demi-finale du Masters de Paris, la semaine après Bâle. Cette séquence victorieuse est, à ce jour, la plus longue de sa carrière.
Ces performances ont qualifié Auger-Aliassime pour ses premières Finales de l’ATP, lui ont permis de terminer la saison 2023 avec le meilleur bilan et le plus grand nombre de titres en salle du circuit, et lui ont servi de tremplin pour mener le Canada à la conquête de son premier trophée de la Coupe Davis le mois suivant.
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