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Naomi Osaka s’épanouit sur le terrain et à l’extérieur

Cinq ans après avoir atteint les quarts de finale de l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers, la quadruple championne de tournois du Grand Chelem, Naomi Osaka, a bien amorcé sa saison nord-américaine sur surface dure en éliminant Ons Jabeur (9e) 6-3 et 6-1.

Osaka était concentrée dès la première balle, profitant d’un départ lent de Jabeur — qui a commis trois doubles fautes dans son premier jeu au service — pour prendre l’avantage et obtenir un premier bris. Cet avantage a été décisif, Osaka défendant efficacement son deuxième service et continuant à provoquer des erreurs de Jabeur avec ses coups de fond à plat et percutants.

La pression constante d’Osaka a empêché Jabeur de produire le genre de tennis qui l’avait menée à trois finales de tournois du Grand Chelem. L’ex-numéro un mondiale, en revanche, est restée efficace au service au deuxième acte et n’a jamais fait face à une balle de bris.

Lors de sa conférence de presse d’avant-tournoi, Osaka a plaisanté sur le fait qu’elle avait l’impression de se transformer en Sailor Moon, la superhéroïne des mangas et des animes japonais, dès qu’elle recommençait à s’entraîner sur les surfaces dures, surface sur laquelle elle a remporté tous ses tournois du Grand Chelem.

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« J’ai disputé tellement de matchs sur surface dure, et j’ai beaucoup appris de mon dernier duel qui était contre Garcia à Miami, a mentionné Osaka aux journalistes après sa victoire au premier tour. Je suis vraiment contente d’être de retour sur cette surface. Je pense que même la façon dont je retourne maintenant, je l’ai prise de la terre battue, donc j’espère que je peux continuer à mettre en œuvre les choses que j’ai apprises au fil des mois. »

Après sa victoire, Osaka est restée sur le court pendant plus de 25 minutes pour offrir sa signature à ses partisans et prendre autant de photos que possible avec eux. Pour la superstar japonaise, être un modèle pour la prochaine génération est un privilège qu’elle ne prend pas à la légère.

« Pour moi, la représentation est vraiment importante. Je sais que je ne serais pas là sans mes modèles, Serena et Venus [Williams], a confié Osaka. J’en parlais avec quelqu’un l’autre jour, mais depuis que je suis devenue maman — je pense que le mot “modèle” a toujours été lourd pour moi, mais maintenant, je vois des enfants qui me regardent et me disent que je suis leur joueuse préférée, et savoir qu’ils ont un parent derrière eux qui me fait en quelque sorte confiance avec cette [responsabilité], c’est vraiment énorme. Si [ma fille] Shai a une affiche d’une joueuse, je vais faire beaucoup de recherches sur cette personne. Je ressens vraiment la confiance et cela signifie beaucoup pour moi, donc j’essaie de rendre la pareille. »

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Osaka a fait remarquer qu’elle ne se contente plus d’inciter les jeunes à prendre une raquette ou à poursuivre leurs rêves. « Aujourd’hui, lorsque je signais des autographes, une mère m’a parlé et m’a dit qu’elle traversait une période difficile et que ce que j’avais dit sur le court l’avait vraiment aidée. Pour moi, c’est vraiment un honneur. J’ai toujours l’impression d’être en train de me découvrir, alors je suis toujours un peu surprise quand quelqu’un me dit que quelque chose que j’ai dit ou fait l’a aidé. »

La victoire d’Osaka l’a propulsée dans le Top 100 mondial après avoir commencé la saison en dehors du Top 800. La chance n’a pas non plus été de son côté cette année — elle est tombée sur la triple championne majeure Angelique Kerber au premier tour des Jeux olympiques et sur la numéro un mondiale (et future championne) Iga Swiatek au deuxième tour de Roland Garros — mais Osaka a déclaré qu’elle ne voulait pas comparer sa situation actuelle à celle qu’elle a vécue plus jeune, d’autant plus que ses priorités sont différentes.

« J’ai l’impression que lorsque j’étais plus jeune, je ne veux pas que cela paraisse vraiment négatif, mais d’une certaine manière, je cherchais mon but dans la vie. En grandissant, je n’avais d’autre but que le tennis, et l’année de pause que j’ai prise m’a permis de me rendre compte qu’il y a tellement de choses différentes dans la vie. Je définirais le succès [maintenant] comme le fait d’apprécier les petites choses de la vie, ce que je n’avais jamais fait auparavant. »

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Osaka affrontera maintenant la Belge Elise Mertens, qui a éliminé la qualifiée américaine Katie Volynets plus tôt dans la journée. Osaka et Mertens ont partagé leurs deux confrontations cette année — Mertens a gagné à Indian Wells, tandis qu’Osaka s’est imposée à Bois-le-Duc, signant sa première victoire sur gazon en cinq ans — mais Mertens a remporté leurs deux derniers matchs sur surface dure.

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Feature Photo: Peter Power