AATP Serves et la WTA Foundation font chacun un don de 10 000 $ au Centre canadien de la santé mentale et du sport
les vedettes de la WTA et de l’ATP Jessica Pegula, Casper Ruud et Andrey Rublev ont participé à d’importants panels sur la santé mentale à l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers (OBN) à Montréal et à Toronto. C’était la première fois qu’un panel de ce type était organisé dans le cadre d’un tournoi du Circuit Masters 1000 de l’ATP. Tennis Canada avait déjà collaboré avec la WTA pour présenter celui de l’an dernier lors du volet féminin du tournoi.
Au Stade IGA, Blair Henley a animé une conversation entre Pegula, quatrième mondiale et championne en titre de l’OBN, Valérie Tétreault, directrice du tournoi, Mark Gellard, entraîneur de Magda Linette, et Lindsay Brandon, directrice de la protection du sport de la WTA. Pendant ce temps, à Toronto, Caroline Cameron, de Sportsnet, était la modératrice de la conversation entre Marie‑Josée Bellemare, directrice du mieux-être de Tennis Canada, Craig Boynton, entraîneur de l’Américain Alex Michelsen, Ruud et Rublev.
La discussion à Montréal a porté sur la façon dont les joueuses peuvent maintenir une présence saine en ligne à l’ère des réseaux sociaux tout en donnant le meilleur d’elles-mêmes sur le terrain. Une partie de la discussion a porté sur Threat Matrix, un service de surveillance proactive visant à protéger les athlètes contre les sévices et les menaces en ligne, qui a été lancé en 2023 par l’ITF, la WTA, l’AELTC et l’USTA.
« Beaucoup de gens ne se rendent pas compte du nombre de messages négatifs que nous recevons, et l’ironie, c’est que cela se produit quand on perd et quand on gagne, a expliqué Pegula. En tant qu’athlète, il faut être fait fort, mais il devient vraiment nécessaire de changer nos habitudes en ligne, de prendre des mesures pour filtrer les commentaires négatifs, voire de désactiver les commentaires pendant les semaines de tournoi. »

À Toronto, les participants ont discuté de l’importance de réduire la stigmatisation en encourageant des discussions ouvertes et honnêtes sur le bien-être mental, des répercussions de cette stigmatisation sur la recherche d’aide et sur la manière de favoriser une culture de soutien au sein des équipes et des organisations.
« On peut garder certaines choses pour soi, mais j’ai eu une bonne expérience en consultant un psychologue, a admis Ruud. On va au gym avec un entraîneur pour travailler sa condition physique. Parler à un psychologue, c’est comme travailler son mental : on fait un peu d’exercice cérébral, on met de l’ordre dans ses pensées et on trouve de nouvelles façons de se motiver. J’ai trouvé cela très utile. Je ne voulais pas [nécessairement] être un porte-parole [sur la santé mentale], mais cela me semblait naturel d’en parler, et je voulais conseiller aux gens qui sont en difficulté, qui ont des problèmes ou qui ne savent pas s’ils doivent en parler à quelqu’un ou non, d’essayer, car cela m’a aidé. »
« Dans mon cas, il ne s’agit pas de tennis, a confié Rublev. Le tennis a été le déclencheur parce que je m’identifie au tennis. Donc, pour moi, il s’agissait davantage de moi-même. Comprendre, au-delà du tennis, ce que je cache derrière le tennis, pourquoi je fais tant de drames quand je perds ou pourquoi je suis tellement euphorique quand je gagne, etc. Il s’agissait donc davantage de me confronter à moi-même, de faire face à mon vrai moi. »
Il a ajouté : « Ce n’est pas que les athlètes soient différents et aient plus de difficultés que les autres. Tout le monde lutte. Chaque personne assise ici a ses propres difficultés et le problème, dans le cas des athlètes, c’est que cela se voit. Si quelque chose arrive à un athlète, vous pouvez le voir à la télévision, vous pouvez voir que quelque chose le dérange. Vous ne voyez pas ces choses-là chez les personnes qui ne sont pas célèbres – peut-être que seuls les membres de leur famille constatent que quelque chose cloche. Ce n’est pas propre au sport, tout le monde vit ses propres difficultés. »
Les panels organisés à Montréal et à Toronto s’inscrivent dans le cadre de la stratégie globale de Tennis Canada en matière de santé mentale lancée en février 2024. En partenariat avec l’Université d’Ottawa, À nous le podium, le Centre canadien de la santé mentale et du sport (CCSMS) et Plan de match, cette stratégie vise à améliorer la santé mentale et le mieux-être des athlètes, des entraîneurs, des parents et du personnel de Tennis Canada. L’initiative Pause mentale soutenue par Beneva, est un élément clé du volet « Promouvoir » de la stratégie, qui vise à sensibiliser à l’importance de la santé mentale et du mieux-être.
« Ces témoignages sont très importants, car ils sont motivants, inspirants et font tomber les barrières, a commenté Gavin Ziv, chef de la direction de Tennis Canada. Nous sommes donc très reconnaissants et nous prenons ce sujet très au sérieux chez Tennis Canada. Marie-Josée [Bellemare] et son équipe font un travail incroyable, non seulement avec les jeunes de notre programme, mais aussi avec nos entraîneurs et nos parents. Cela fait partie de ce qu’il faut pour réussir. Nous sommes satisfaits de notre situation actuelle, mais nous savons qu’il nous reste encore beaucoup à accomplir. Alors, s’il vous plaît, continuez d’écouter. »
Lors des panels à Toronto et à Montréal, nous avons annoncé que ATP Serves et la WTA Foundation feront chacun un don de 10 000 $ au CCSMS.