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WTA
Paul Rivard Blo...

RIVARD : BIANCA, NAOMI ET LES AUTRES – THE REAL ME

Après vous avoir sensibilisé avec le cas de pause mentale de la jeune Américaine Amanda Anisimova, je me permets cette semaine de consacrer à nouveau cet espace de blogue à l’importance de discuter du stress et de la dépression chez les athlètes de tennis.

Bianca Andreescu et Naomi Osaka, deux championnes de tournois du Grand Chelem, ont eu à faire face à l’immense défi de surmonter ces difficiles périodes de leur vie où il ne leur était plus possible de performer sur les courts en raison de tout ce qui les écrasait HORS des courts.

Tennis Canada, comme je le rappelais la semaine dernière, se dresse en leader mondial sur le sujet et on ne répétera jamais assez à quel point il est important pour les adolescents et les adultes d’être à l’écoute de leur corps et de leur esprit, tous sports ou emplois confondus.

La WTA aussi.

Le mois de mai est le Mois de la sensibilisation à la santé mentale aux États-Unis depuis 1949. C’est donc sans surprise que la campagne « The Real Me » menée par le circuit féminin en collaboration avec son partenaire de santé mentale Modern Health vient d’être lancée pour une deuxième saison.

Et cette fois, elle met en évidence l’histoire de Bianca Andreescu par le biais de trois segments vidéo, dont le premier volet a été mis en ligne le 10 mai. Rappelons que la Canadienne, lauréate du titre des Internationaux des États-Unis de 2019, avait pris un congé sabbatique de six mois en 2021-2022 pour prendre soin d’elle.

Photo : WTA

« En rétrospective, je sais que je ne faisais pas attention à mon bien-être en dehors de ma vie de joueuse de tennis. Je sentais que les résultats prenaient tellement de place sur le reste de mon estime personnelle », mentionne Andreescu, en voix hors champ, dès le début de la vidéo.

« À l’époque, je ne m’en rendais pas compte, car je ne m’étais jamais sentie ainsi auparavant. J’étais donc confuse, ébranlée, engloutie. Je ne savais absolument pas quoi faire. Aussi dur que ça puisse sembler, je voulais littéralement quitter le sport. Je n’avais plus d’amour pour le tennis. »

« Et c’est là que j’ai décidé de prendre une pause. »

« Ma pause mentale. »

Dans ce montage de quatre minutes, on y voit Bianca interagir avec sa mère avant qu’elle ne déclare à quel point la famille est si importante pour elle. Elle revient sur son passé et sur l’implication totale de ses parents et leurs nombreux sacrifices depuis qu’elle a touché à une raquette de tennis pour la première fois, à l’âge de sept ans.

Des séquences d’entraînements actuels se mélangent aux séquences de son enfance sur le court, visionnées par la mère et la fille après avoir dégustées, complices, un « excellent » sandwich à l’avocat et aux tomates.

De tous ces témoignages par des joueuses de tennis qui s’ouvrent sur leurs états d’âme, aucun n’aura autant servi de déclencheur que celui de Naomi Osaka, en 2021, lors de sa prise de position envers l’organisation de Roland-Garros. On connaît la suite.

Pas étonnant que Mental Health la présente sur l’écran d’accueil de son site Web.

Source: Modern Health

Elles ont été nombreuses à avoir répondu à l’appel de cette campagne et à se confier à la caméra dans le cadre de capsules du même genre.

En 2022, quelques mois après avoir conclu cette entente, la WTA et Modern Health ont lancé cette série de courtes vidéos intitulées The Real Me. Les joueuses mises de l’avant étaient alors Paula Badosa, Danielle Collins, Sloane Stephens, Maria Sakkari et l’autre Canadienne finaliste en Grand Chelem, Leylah Annie Fernandez.

Source : Modern Health

Ce qui aurait été impensable, il y a quelques années à peine, deviendra la norme grâce à ces programmes d’ouverture et d’inclusion.

En phase de détresse, les athlètes ne se sentiront plus obligées de livrer des performances au péril de leur santé mentale. Simplement pour ne pas décevoir leur entourage ou leurs supporters.

Et elles penseront à… elles.

OSAKA ET LA MATERNITÉ

Photo : Yahoo

Naomi Osaka, pendant ce temps, se prépare pour son plus beau et grand défi à vie, la venue de son enfant.

Inactive depuis septembre 2022, elle s’était retirée du tableau des récents Internationaux d’Australie trois jours avant de faire part de l’heureuse nouvelle au monde entier, un moment qu’elle et son conjoint, le rapper Cordae, vivent en toute plénitude.

Malgré tout, la gagnante de quatre tournois du Grand Chelem ne cessera jamais d’être la cible de critiques, mais elle ne se gêne pas pour répondre simplement, poliment, mais franchement, comme elle l’a fait le 12 mai dernier par le biais des réseaux sociaux. Elle voulait répliquer à celles et ceux qui mettent en doute son avenir tennistique après la venue au monde de son enfant.

Et, n’en déplaise à ses partisans, elle a récemment expliqué pourquoi elle entendait bien retourner à son sport lorsqu’elle serait devenue une maman.

La veille, dans une entrevue accordée à Elise Solé de Today.com (NBC), Osaka se disait plus excitée de jouer devant son enfant que devant des millions de spectateurs.

« Je suis excitée de pouvoir avoir mon enfant dans les estrades, qui me regarde jouer et qui peut dire “Hey, c’est ma maman sur le terrain”, déclara-t-elle. Je crois que ce moment sera surréel et j’ai hâte au moment où ça se produira. »

Quant à la flamboyante Naomi, qui adore les tapis rouges, les événements mondains et les tenues spectaculaires, on devrait aussi la retrouver.

Plus rayonnante que jamais.

Comme dans ce numéro du prestigieux magazine Vogue, édition de Hong Kong, il y a bientôt deux ans.

Photo : Vogue Hong Kong