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WTA

RIVARD : ET POURQUOI PAS UNE MÉDAILLE OLYMPIQUE ?

Je me surprends parfois à rêver. À rêver aux Jeux de Paris, en 2024, et à un podium olympique où l’on verrait le drapeau canadien suspendu au-dessus d’une des fameuses marches. Et là, s’y tiendrait un(e) des nôtres. Ce pourrait être Leylah, Bianca, Gabriela, Denis, Félix ou Vasek. Ou même toute combinaison de ces athlètes formant un duo. Vous me suivez ? Les récents succès de Fernandez en double (Auckland, Miami), sont les responsables de ce rêve récurrent. Récapitulons. Le matin du premier avril, en ouvrant mon ordinateur, j’aperçois ce titre sur le site Web de Tennis Canada.

Malgré la date, ce n’était pas un poisson d’avril.

C’était une autre preuve que la jeune Québécoise progressait et devenait une joueuse plus complète, capable de performer sur les deux tableaux.

Voilà 20 mois, Leylah accédait à une finale d’un tournoi du Grand Chelem. Et elle a remis ça, cette fois dans la finale d’une importante épreuve de catégorie 1000 de la WTA, dans la ville même où elle avait déménagé, plus jeune, pour accroître sa maturité tennistique.

Lire et regarder : Le parcours de Canada vers le titre de la Coupe Davis

Pensez-y. Dans un an et demi, les possibilités de combinaisons canadiennes nous permettront justement de rêver. Les six noms canadiens énumérés au début de ce texte permettront à notre pays d’avoir l’embarras du choix quand viendra le temps de choisir les compétiteurs pour les épreuves olympiques.

J’y reviendrai plus loin.

En compagnie de l’Américaine Taylor Townsend, alors 19e mondiale en double, Fernandez a traversé allègrement le tableau du tournoi floridien en disputant les cinq matchs requis. Et au nombre des adversaires que les deux partenaires ont éliminées, il y avait de grosses pointures.


Photo: Jimmie48/WTA

Si vous suivez le double féminin, vous savez que les équipes suivantes ne sont pas composées d’inconnues ou de touristes. Les duos Timea Babos/Kristina Mladenovic, Beatriz Haddad Maia/Giuliana Olmos et Lyudmyla Kichenok/Jelena Ostapenko ont tous été éliminés par Fernandez et Townsend.

Lors de la finale, ces dernières étaient confrontées aux plus grosses pointures présentes à ce tournoi… des joueuses locales, de surcroit, classées troisième et cinquième mondialement. Les Américaines Coco Gauff et Jessica Pegula, largement favorites, tant sur le terrain que dans le cœur des amateurs dans les gradins. Après une première manche âprement disputée, Leylah et Taylor ont capitulé, 7-6(6) et 6-2.

Vous pourrez lire le compte-rendu de cette finale, ici.

Pour Fernandez, il s’agissait de la deuxième finale de double en 2023 après celle d’Auckland, en Nouvelle-Zélande (WTA 250), au tout début de l’année. Elle l’avait atteinte en compagnie d’une autre Américaine, la vétérane Bethanie Mattek-Sands, avec qui elle a aussi disputé un match quart de finale à Dubaï (WTA 1000), en février.

Et la bonne nouvelle, c’est que les deux joueuses ont l’intention de continuer ensemble, du moins pour les prochains tournois, comme elles l’ont confirmé à OpenCourt.



Nous savons qu’il n’est pas facile pour des athlètes destinés à une carrière en simple d’ajouter le double. C’est manifestement le cas au tennis masculin et leurs succès n’ont rien à voir avec ce qu’on remarque chez les dames.

Car, dans la WTA, elles sont nombreuses à exceller doublement. Et l’évidence crève les yeux lorsqu’on regarde le Top 9 du double féminin. Seulement trois joueuses ne se consacrent qu’au double. Toutes les autres, six au total, ont de solides résultats en simple.

Classements WTA (3 avril 2023)

DoubleSimple
Katerina Siniakova148
Barbora Krejcikova212
Coco Gauff36
Jessica Pegula43
Veronika Kudermetova513
Gabriela Dabrowski6
Lyudmyla Kichenok71,014
Giuliana Olmos8
Jelena Ostapenko921

En parcourant le classement, vous avez remarqué la détentrice de la sixième place.

Et c’est l’as que le Canada compterait dans son jeu lorsque viendrait le temps de partir à la conquête d’un podium olympique au tennis. Cet as a pour nom Gabriela Dabrowski, la meilleure joueuse de double de l’histoire du Canada.

Photo: Kin Cheung/AP


Dabrowski a remporté 13 titres de la WTA et s’est hissée au quatrième rang mondial le 11 juillet dernier. Elle compte une finale en tournois du Grand Chelem (Wimbledon 2019) et deux titres majeurs en double mixte, à Roland-Garros en 2017 et à Melbourne en 2018.

Auger-Aliassime et Shapovalov sont des joueurs de simple qui ont prouvé depuis quelques années qu’ils peuvent tirer leur épingle du jeu en double. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont permis au Canada de remporter les Coupes ATP et Davis en 2022.

Lire aussi : Le Canada connait ses rivaux pour le tournoi à la ronde des Finales de la Coupe Davis

Et la renommée de Vasek Pospisil n’est plus à faire.

Du côté féminin, qui dit que Bianca Andreescu ne pourrait pas se rétablir et, dans la prochaine année, finalement retrouver le niveau qui en a fait une championne d’un tournoi du Grand Chelem ?

Photo: Edgar Su/Reuters


Oui, je regarde ces six noms, et je ne crois pas qu’il soit illusoire d’espérer un podium sur la terre battue de Roland-Garros entre les 27 juillet et 4 août 2024 dans le cadre des Jeux olympiques de Paris.

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Six noms. cinq compétitions.

Les probabilités me plaisent.

Oui… on peut bien rêver.

Image: WTATV

PAULA ET LE CHASSEUR

Beaucoup de chasseuses et de chasseurs de balles, employés dans les tournois du monde entier, sont de jeunes athlètes aimant et pratiquant le tennis.

Imaginez l’incroyable histoire de ce garçon lorsqu’il s’est fait offrir d’échanger des balles avec l’ancienne numéro deux mondiale, l’Espagnole Paula Badosa, détentrice de trois titres de la WTA.

Image: WTATV

Contexte :

Dans son match de deuxième tour à Miami, l’Allemande Laura Siegemund s’absente pour une pause anormalement longue, tentant visiblement de renverser la vapeur lors d’un affrontement où elle n’a pas le dessus.

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Qu’à cela ne tienne, Paula n’allait pas rester à ne rien faire. Elle demande la permission à l’arbitre d’échanger avec un des chasseurs de balles. L’imposant jeune homme s’est installé… et il n’a pas mal paru.

(Twitter Link)

Le public a adoré, réservant une chaleureuse main d’applaudissement à la joueuse.

Image: WTATV


Galvanisée par ce moment spécial, Badosa a fini le travail en disposant de Siegemund 7-6(2), 4-6 et 6-2.

PHOTO-SOUVENIR DE L’OBN

Photo: Paul Rivard


De longues journées sur les courts et un certain stress pour éviter de commettre des erreurs.

Ces filles et ces garçons ne cèderaient leur place pour rien au monde.

Mais, pour tenir le coup, il faut bien s’alimenter. Et leurs pauses-repas sont d’agréables moments pour fraterniser et rigoler en groupe.