Même si l’on pense souvent aux finales épiques qui ont marqué l’Omnium Banque Nationale de Toronto, troisième plus ancien tournoi de tennis du monde après Wimbledon et les Internationaux des États-Unis, revenons sur un moment important de l’histoire du tournoi qui s’est déroulé plus tôt dans le tableau.
C’est en 2022 que les amateurs ont pu dire au revoir à l’une des plus grandes joueuses de tennis de tous les temps, Serena Williams, qui évoluait à Toronto pour la dernière fois.
Il est impossible de ne pas être impressionné par les réalisations de Williams au cours de ses 27 années de carrière : 23 titres de tournois du Grand Chelem, quatre médailles d’or olympiques, 319 semaines au sommet du classement et ses trois trophées de l’OBN conquis à Toronto.
Serena a remporté son premier titre en 2001 grâce à un gain de 6-1, 6-7(9) et 6-3 en finale contre sa compatriote Jennifer Capriati. Elle a dû attendre dix ans pour en ajouter un deuxième, battant cette fois Sam Stosur 6-4 et 6-2, en 2011. Deux ans plus tard, elle mettait la main sur son troisième trophée à la suite d’une victoire de 6-2 et 6-0 contre Sorana Cirstea.
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C’est en 2022, à Toronto, qu’elle a annoncé son imminente « évolution loin du tennis » à la suite du désormais célèbre article paru dans la revue Vogue.
Avant même que la grande nouvelle n’éclate, les amateurs de tennis étaient déjà très enthousiastes à l’idée du retour de Serena à Toronto. Karl Hale, directeur de l’OBN de Toronto, avait réussi un coup de maître en assurant la présence de Serena et de sa sœur Venus au tableau principal.
Serena s’était faite discrète sur le circuit l’année précédente, car elle s’était blessée à la jambe à Wimbledon en 2021 et n’avait pas effectué un retour au jeu avant l’édition 2022 du prestigieux tournoi britannique. Son dernier tournoi sur surface dure remontait aux Internationaux d’Australie de 2021, et personne ne savait vraiment à quoi s’attendre à Toronto.
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Serena avait déjà disputé son match du premier tour le lundi avant que la revue Vogue ne sorte en kiosque. Elle avait éliminé Nuria Parrizas Diaz 6-3 et 6-4, et lors de sa conférence d’après-match, la légende américaine avait laissé échapper un indice qui allait se révéler important.
« Je suppose qu’il y a une lumière au bout du tunnel. Je me rapproche de la lumière… Dernièrement, ça ressemble à ça pour moi. J’ai hâte d’arriver à cette lumière. »
Lorsque la nouvelle est tombée le mardi matin, la réaction a été un mélange de tristesse et d’excitation de voir jouer Serena en personne pour la dernière fois.
La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Tout le monde parlait de Serena et pensait à elle.
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Mercredi, elle a disputé ce qui allait être son dernier match à Toronto. Les spectateurs se sont précipités vers les terrains d’entraînement Cynnamon bien plus d’une heure avant l’heure de sa séance d’entraînement, et de nombreux hélicoptères d’information tournaient au-dessus du site.
Voulant se tenir loin de tout ce brouhaha pour mieux se concentrer sur sa préparation en vue de son duel contre Belinda Bencic, Serena a changé de lieu d’entraînement à la dernière minute.
Sans surprise, compte tenu de son inactivité prolongée sur le circuit et de la qualité de sa rivale — Bencic était alors 12e mondiale —, Serena n’est pas parvenue à prolonger son séjour à l’OBN de Toronto au-delà du deuxième tour. Bencic, championne de 2015 dans la ville reine, a eu raison de l’Américaine en deux manches de 6-2 et 6-4 devant une salle comble.
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Après le match, Serena s’est adressée à la foule, au milieu des nombreux partisans qui la suppliaient de ne pas prendre sa retraite.
« C’est tellement émouvant, a-t-elle admis en tentant de retenir ses larmes. Je ne suis pas très bonne avec les adieux, mais je vous dis au revoir, Toronto. »
Au revoir, Serena, et merci encore pour tous ces magnifiques souvenirs. Ceux qui ont assisté à son dernier match à l’Omnium Banque Nationale n’oublieront jamais ce moment.
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