Rafa Nadal sera à jamais le Roi de la terre battue.
Mais, loin d’être identifié comme un spécialiste de la lente surface, il s’avère que l’Espagnol était également un redouté toréador sur surface dure. D’ailleurs, même si son pourcentage de victoires au cours de sa carrière était plus élevé sur l’ocre (479-48/91 %), c’est sur surface dure qu’il a remporté plus de matchs (518-150/78 %).
Et c’est à Montréal qu’il a remporté son tout premier titre sur le dur, en 2005, alors qu’il venait d’avoir 19 ans. Il avait alors battu le vétéran Andre Agassi en trois manches de 6-3, 4-6 et 6-2, dans ce que les journalistes avaient nommé un « choc des générations ».
Le match avait duré 1 heure et 58 minutes et on ne peut qu’admirer la maestria de ce jeune homme devant le célèbre « Kid de Las Vegas ».
Ce n’était que le début. Car c’est un total de 11 titres ATP que l’adolescent d’alors allait accumuler cette année-là. Avec 79 victoires, Rafa n’avait été dépassé que par les 81 triomphes de Roger Federer, déjà numéro un établi.
Avec cinq trophées canadiens, Nadal n’est devancé que par les six titres d’Ivan Lendl.
Ses autres victoires, sur notre sol, ont été acquises en 2008, 2013, 2018 et 2019.
Vainqueur expéditif de Daniil Medvedev (6-3, 6-0), Nadal avait reçu son dernier trophée canadien des mains de Valérie Tétreault, alors directrice des communications de Tennis Canada et maintenant directrice de l’OBN.
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Revenons, en terminant, à cette victoire de 2013, la troisième des cinq acquises ici par Nadal. Pour une rare fois, une grande partie des spectateurs encourageaient l’autre finaliste. Car il était Canadien… Milos Raonic.
Le match s’est malheureusement avéré expéditif pour le grand Torontois, puisqu’il a baissé pavillon 6-2 et 6-2. Mais le simple fait d’avoir atteint la finale était un vrai cadeau pour les organisateurs et les amateurs du pays.
OBN 2013 : Oui, Nadal ! Mais aussi…
Oui, ce 10 août 2013, à la veille du choc Rafa-Milos, un autre moment devait marquer l’histoire de notre tournoi. Un chapitre excitant signé Raonic et Pospisil.
Ce jour-là, il y avait comme un parfum de sirop d’érable dans l’air du Stade IGA. Pour la première fois de l’histoire moderne du tennis (« Open Era »), non pas un, mais deux représentants de l’Unifolié accédaient au carré d’as de leur propre tournoi. Un tel duel de compatriotes n’avait jamais eu lieu aussi tard dans une compétition, chez nous.
Ajoutons qu’il s’agissait d’une première confrontation toute canadienne, dans un tournoi de l’ATP depuis que Martin Wostenholme et Andrew Sznajder avaient croisé les raquettes à Rio de Janeiro en…1990.
Au début du tableau montréalais, on retrouvait Vasek Pospisil, détenteur d’un laissez-passer, ainsi que Milos Raonic, 11e tête de série. Ils se trouvaient au cœur d’un contingent de six compatriotes inscrits au tableau principal en compagnie de Frank Dancevic, Jesse Levine, Filip Peliwo et Peter Polansky.
Pospisil, 71e joueur mondial, avait d’abord créé une surprise en liquidant John Isner (20e) pour ensuite se défaire successivement des Tchèques Radek Stepanek (51e) et Tomas Berdych (6e), dans ce qui était LA surprise du tournoi. En quart, Vasek a obtenu un répit en voyant Nikolai Davydenko (47e) se retirer à 0-3 dans la manche initiale.
Raonic, qui était classé au 13e échelon de l’ATP, avait eu raison, dans l’ordre, de Jérémy Chardy (28e), Mikhail Youzhny (25e), Juan Martin del Potro (7e) et Ernests Gulbis (38e).
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Cette demi-finale « historique », chaudement disputée, avait duré 2 h 16. Milos avait difficilement prévalu 6-4, 1-6 et 7-6(4). Malgré le statut de superstar de Rafael Nadal et le fait qu’il a mis la main sur un troisième trophée au pays, l’OBN 2013 restera mémorable pour cette confrontation toute canadienne entre Raonic et Pospisil.
Les meilleurs joueurs de l’ATP seront de retour à Montréal cet été pour l’édition 2024 de l’Omnium Banque Nationale du 3 au 12 août, au Stade IGA. Les billets sont déjà en vente. Achetez les vôtres dès aujourd’hui !
Photo vedette : AP