Jannik et Rafa… Rafa et Jannik… Ces deux prénoms résument les principaux faits saillants de 2024 au tennis de l’ATP. Pendant que l’un s’installait, l’autre est parti.
Il peut paraître triste d’amorcer un résumé des meilleurs moments de l’année par le départ du Roi espagnol, au lieu de l’émergence du Prince italien… mais quand un des plus grands tennismen de l’histoire quitte, tout comme son rival et ami Roger Federer l’avait fait en 2022, il faut que ce soit en tête de liste.
¡Adiós al Rey !
Une bannière de 2 600 mètres carrés. De la largeur d’un stade. Voilà bien une des plus grandes affiches de l’histoire du sport, mais probablement de dimension équivalente à la notoriété de celui à qui elle était destinée.
Ce remerciement géant ornait le dernier site de compétition officielle de Rafael Nadal Parera, roi éternel de la terre battue et deuxième plus grand gagnant de titres de tournois du Grand Chelem. Théâtre des finales des Coupes Davis et BJK, le stade de Malaga aura eu ce triste honneur d’héberger les adieux du grand Rafa, le 19 novembre dernier.
Celui qu’on a surnommé « le Taureau de Manacor » a tout donné. Mais le temps avait fait son œuvre et son corps ne suivait plus.
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La dernière scène (sans jeu de mots à saveur liturgique) était celle de la Coupe Davis, sur ses propres terres, en Espagne. Mais sa terre tennistique de prédilection aura été la France, au Stade Roland-Garros, où il a obtenu ce record impensable de 14 titres (fiche de 112-4). Sur l’ocre, il aura remporté 63 de ses 92 titres..
À Malaga, il a perdu son seul match de simple quand l’Espagne a été éliminée 2-1 par les Pays-Bas. À l’issue de ce duel, la longue cérémonie a été marquée par un émouvant montage de sa carrière, saupoudré de témoignages par de grands sportifs espagnols et les trois autres célèbres membres du « Big Four »
Rafael Nadal en chiffres
- 1080 : victoires sur le circuit ATP
- 92 : titres en simple
- 36 : titres en Masters 1000
- 22 : titres en tournois du Grand Chelem
- 14 : titres à R-G seulement
- 5 : années conclues au 1er rang mondial
- 209 : semaines au 1er rang mondial
- 912 : semaines dans le Top 10 (2005-2023)
- 4 : titres en Coupe Davis
- 2 : titres olympiques
- 134 946 100 $ : Bourses au cours de sa carrière (2e de l’histoire)
Forza Jannik !
Le 12 octobre, Jannik Sinner était assuré de devenir le premier Italien à terminer au premier rang mondial. Six semaines plus tard, il concluait une année phénoménale, marquée de 69 victoires contre six défaites avec pas moins de huit titres à la clé, dont deux en tournois du Grand Chelem, à Melbourne et à New York, et les Finales de l’ATP.
Et, en guise de point d’exclamation, il a guidé son pays à une deuxième conquête de suite de la Coupe Davis, sans perdre une seule manche, comme l’année précédente, que ce soit en simple ou en double (vous avez bien lu !).
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Quant à ses gains annuels, ils auront été à la hauteur de sa fiche tennistique. Avec près de 17 millions en 2024, il a tout simplement doublé ses bourses en carrière (33 millions).
Tout sauf banal.
Le match de l’année : Sinner vs Alcaraz
« Le tennis est entre bonnes mains »
C’est ainsi que concluait le descripteur affecté à la finale du tournoi de Pékin, début octobre, quelques instants après la victoire de 6-7(6), 6-4, et 7-6(3) de Carlos Alcaraz aux dépens de Jannik Sinner, après ce qu’on doit qualifier de match de l’année.
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Même si on pourrait qualifier ainsi chaque confrontation — ou presque — par les deux nouveaux maîtres du tennis masculin, ce match de 3 h 21 min était un duel d’anthologie.
Cette rivalité, déjà bien installée, s’est traduite par un partage égal des tournois du Grand Chelem en 2024.
GMP: la « Surprise » de l’année
Ce sont les chiffres et les statistiques qui définissent souvent les sports. Notre « recrue » de l’année ne déroge pas à cette règle non écrite.
Giovanni Mpetshi Perricard est le nouveau canonnier de l’ATP. Le géant français se sert de ses six pieds et huit pouces de la plus parfaite des façons en alliant une motion courte et rapide à une puissance peu commune.
Désigné par ses initiales GMP, le Français a amorcé 2024 au 205e rang pour conclure sa saison au 31e, un bond de 174 places. Son premier titre au Challenger de Lyon, sa ville natale, puis son émergence à Wimbledon, où il a mitraillé Sebastian Korda de 51 as, l’ont révélé au public.
Celui qu’on surnomme le Gentil Géant a connu une séquence formidable du 21 au 29 octobre, en remportant notamment le tournoi de Bâle en Suisse (WTA 500), et alignant six victoires. Mais surtout, avec cette séquence de 86 jeux sans être brisé, une indication nette de sa domination. En Suisse, il a accumulé 87 as en cinq rencontres.
Et, en conclusion, soulignons que GMP n’est pas qu’un bazooka sur deux pattes. La qualité et la rapidité de ses coups droits et revers sont remarquables. Il est déjà un joueur complet.
D’autres départs
En terminant, Rafael Nadal ne fut pas le seul à confirmer son départ à la retraite. Il a été imité par Dominic Thiem, Ivo Karlovic, Joao Sousa et John Millman (honorés lors des Finales de l’ATP, à Turin).
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Quant à un autre des membres du célèbre Big Four, Andy Murray, il a bel et bien pris sa retraite pour ensuite annoncer son retour… comme entraîneur ! Et son client ne sera pas le moindre… c’est le plus titré de tous : Novak Djokovic !
On ne s’ennuiera pas en 2025.
Les meilleures joueuses de l'ATP seront de retour à Toronto l'été prochain pour l’édition 2025 de l’Omnium Banque Nationale du 27 juillet au 7 août, au Sobeys Stadium. Les billets sont déjà en vente. Achetez les vôtres dès aujourd’hui !
Photo vedette : Davis Cup