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Montréal: 26 juillet 2025 - 7 août 2025
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Toronto: 26 juillet 2025 - 7 août 2025
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Reportage

WTA - La Fleur de L’année

“Sweet days of summer, the jasmine's in bloom...” - Summer Breeze (Seals and Croft)

En traduisant littéralement le début du refrain de ce succès de 1972, difficile de ne pas penser à la joueuse de tennis qui porte le prénom de cette fleur, Jasmine Paolini.

Celle-là même qui, lors de plusieurs « douces journées d’été », a connu une émergence époustouflante marquée notamment d’une conquête d’une médaille d’or olympique et de deux finales consécutives en tournoi du Grand Chelem.

Photomontage - Reddit

C’est donc à cette petite Italienne au grand cœur que je décerne mon titre de joueuse de l’année 2024 au sein de la WTA.

Quoi ? Une athlète qui n’a remporté aucun titre du Grand Chelem et qui ne fait même pas partie du Top 3 de la WTA ? En effet. Car au-delà des grands noms, il ne faut pas seulement mesurer le nombre d’exploits mais aussi le chemin parcouru. Un immense chemin qui l’a menée vers l’Olympe du tennis par équipe : la conquête de la Coupe Billie Jean King.

Photo - TTC

Rien ne définissait plus Jasmine Paolini que le terme « négligée », lorsqu’elle entrait sur les terrains des tournois de la WTA. Entre 2017 et 2019, elle se maintenait entre les échelons 130 et 230 du classement. Elle a finalement percé le Top 100, à l’âge de 24 ans, puis au Top 30 au début de 2024, à l’âge de 28 ans.

Pour reprendre la strophe poétique de la chanson – et une expression connue dans le monde du sport : « late bloomer » - l’éclosion de cette fleur de Jasmin(e) s’est produite à 28 ans.

Puisque nous sommes dans les expressions consacrées, « Il n’est jamais trop tard pour bien faire… ».

Ce n’est pas tout. Peu importe ce qu’en pensent les scientifiques, le gabarit d’athlètes de pointe, dans le sport d’aujourd’hui, demeure un élément à considérer. Ainsi, c’est cette Italienne de 5 pieds, 3 pouces, et dont la vélocité moyenne des premières balles de service se situe à seulement 155 km/hre qui s’est frayée un chemin vers le quatrième rang mondial au cours de la dernière année.

Photo - Reuters

Paolini a disputé 55 matchs en tournois et présenté un dossier de 40-20. Du lot, 22 ont été joués en Grand Chelems et elle en a remporté 18.

Vous serez peut-être surpris d’apprendre que cette fiche de 18-4 est la deuxième meilleure de 2024, en WTA, après celle d’Aryna Sabalenka (18-1). Oui, une meilleure que celles de Iga Swiatek (15-3), Coco Gauff (16-4), Elena Rybakina (11-3) ou Jessica Pegula (8-3) qui étaient pourtant des habituées du Top 5, depuis plus d’un an.

Photo - FFT

Ces deux finales estivales, en tournois majeurs, relèvent presque de l’irréel. Car depuis 2019, les bilans de Jasmine à R-G et Wimbledon étaient respectivement de 2-4 et de 0-3. En 2024, c’étaient des dossiers de 6-1, chaque fois.

En 12 mois, elle frôle les six millions de dollars en bourses, triplant ainsi ses gains en carrière à près de $8,5 millions.

Ah oui, j’allais oublier. Il appert que bombe d’énergie se signale aussi en double.

Non seulement Paolini a-t-elle compilé un dossier de 34-15, en double, mais elle a aussi remporté deux titres pour se hisser au 10e rang mondial de la spécialité, avec, en prime, une finale de Roland-Garros en compagnie de celle qui l’accompagnait chaque fois, sa compatriote Sara Errani.

Photo - China Open

Comme si ce n’était pas suffisant, ensemble, les « Fourmies Atomiques » sont allées chercher le titre olympique à Paris… avant d’aller cueillir deux victoires en autant de matchs pour aider l’Italie vers cette conquête de la Coupe BJK à Malaga.

Photo - Reuters

Et, lors des finales de la WTA, à Ryad, elle était la seule femme à jouer sur les deux tableaux.

Avec un tel bouquet de réalisations, comment ne pas avoir envie de nommer Jasmine : La Fleur de l’Année.

Photo - AP

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