Dimanche soir, il était temps de faire le plein d’énergie. De se détendre. De se changer les idées. Des billets pour un spectacle ont été proposés, et acceptés avec plaisir.
Gabriel Diallo a donc profité de sa soirée de congé pour assister au concert de The Weeknd. Même au milieu des lumières éblouissantes, il ne pouvait s’empêcher de vouloir suivre ce qui se passait au Sobeys Stadium. À plusieurs reprises, le grand gaillard a consulté l’application Omnium Banque Nationale sur son téléphone pour vérifier le pointage du match auquel participait un ami et mentor qui mettait un terme à une brillante carrière.
Vasek Pospisil était le vétéran lorsque Diallo était encore le jeunot de l’équipe canadienne qui a conquis la Coupe Davis en 2022. Trois ans après ce triomphe, Diallo n’est plus un inconnu dans le monde du tennis. En fait, à l’occasion de son deuxième OBN à Toronto, le Montréalais semble sur le point de faire une véritable percée et de prendre d’assaut le circuit pendant la saison estivale sur surface dure.
Au cours des dernières saisons, Diallo a connu une ascension fulgurante. Il est sorti de l’université il y a trois ans pour joindre le circuit professionnel et occupait alors le 988e rang mondial. Au début de 2024, il s’est hissé dans le Top 150. Puis, l’automne dernier, il s’est illustré à New York en accédant au troisième tour des Internationaux des États-Unis.
Au printemps, tout était en place. Un quart de finale à Madrid, puis un triomphe sur le gazon de Bois-le-Duc, où le Canadien a eu raison de trois rivaux du Top 50 en route vers le titre.
« Cela s’est produit étape par étape. Plusieurs petites victoires m’ont permis d’atteindre la place que j’occupe aujourd’hui, a mentionné Diallo, 35e meilleur joueur de l’ATP. Cela m’a permis de croire que j’avais ma place dans le Top 50, et cela m’a poussé à rêver et à viser encore plus haut. »
Ce rêve est en train de devenir réalité. Diallo a tout ce qu’il faut pour être une véritable vedette. Son style de jeu offensif prend de plus en plus forme, et convient parfaitement à son physique de 2,03 m. La transition depuis le tennis universitaire a nécessité des ajustements importants, notamment en ce qui concerne la position près de la ligne de fond et l’état d’esprit pour accepter de s’engager dans un tennis à haut risque qui ne mène pas nécessairement à une gratification immédiate.
Il s’agit « d’accepter de perdre, mais en jouant de la bonne façon », explique Diallo. Cela m’a coûté beaucoup de matchs au cours des deux dernières années et demie, mais cela m’a aussi permis d’atteindre le classement que j’ai aujourd’hui. »
Sa façon de s’exprimer sur le court est d’être « super agressif ». Regardez-le maintenant et Diallo, sans hésitation, viendra sur les retours de deuxième service et mettra une tonne de pression sur ses adversaires. C’est presque comme si cela lui donnait une liberté sur le court.
Sa façon de s’exprimer sur le court est d’être « super agressif ». Regardez-le aller, et immanquablement, il montera au filet sur le retour d’une deuxième balle de service pour mettre une tonne de pression sur ses adversaires. C’est presque comme s’il se sentait libre sur le court. »
Diallo est intelligent, engageant, accueillant et a un sourire éclatant. C’est un athlète professionnel bilingue, à l’aise dans sa peau, qui s’exprime bien, qui fait preuve de douceur et d’humilité, avec une confiance tranquille, sachant qu’il a encore beaucoup de chemin à parcourir. Il n’a que 23 ans, mais il a déjà soif d’apprendre : il veut tout savoir sur le jeu, sur la vie en tournée et sur les petites astuces pour se comporter en professionnel.
« Je pense que ce sont les attentes que je me fixe qui comptent le plus. »
Il y a deux ans, à Toronto, Diallo a remporté son tout premier match dans le tableau principal d’un tournoi Masters. Cet été, il fait partie des têtes de série et bénéficie d’une exemption au premier tour. Il amorcera son tournoi mercredi. Tout cela est nouveau, et tout s’est passé très vite.
À bien des égards, ce n’est que le début. Mais Diallo ne s’emballe pas. Il se concentre avant tout sur le processus qui l’a mené jusqu’ici.
« Ton niveau de base doit être plus élevé, semaine après semaine », explique Diallo.
S’il réussit cela, sa progression se poursuivra, là où les rêves et les réalisations se rencontrent.
Les meilleurs joueurs de l’ATP seront de retour à Toronto cet été dans le cadre de l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers, du 26 juillet au 7 août, au Sobeys Stadium. Achetez vos billets dès aujourd’hui !
Photo Vedette : Martin Sidorjak