Certaines joueuses admettent que, lorsqu’elles tirent de l’arrière, leur esprit commence à vagabonder et à penser à leur prochain tournoi.
Certaines joueuses admettent que, lorsqu’elles tirent de l’arrière, leur esprit commence à vagabonder et à penser à leur prochain tournoi.
Ce n’était pas le cas de Naomi Osaka à l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers, mercredi après-midi.
« Je ne suis assurément pas venue ici pour aller à l’aéroport, a blagué Osaka lors d’une conversation avec omniumbanquenationale.com. Tout ce temps-là, j’essayais de trouver des solutions. »
Elle les a trouvées justes à temps à Montréal contre une adversaire redoutable et bonne familière, Liudmila Samsonova.
Samsonova possède l’un des services les plus puissants du circuit, et les circonstances ont donc favorisé la récente quart-de-finaliste de Wimbledon — et finaliste de l’OBN lors de la dernière édition du tournoi féminin à Montréal en 2023 — alors qu’elle s’avançait vers la ligne de service avec une avance de 6-4, 5-4, 40-15.
Mais Osaka s’en est sortie quand Samsonova a raté un coup droit avant que la Japonaise ne produise un coup droit gagnant sur un amorti trop long de sa rivale.
Le travail n’était toutefois pas terminé, car Osaka a ensuite dû combler un déficit de 5-2 dans le jeu décisif de la deuxième manche.
Osaka a finalement résisté à Samsonova pour signer un gain de 4-6, 7-6(8) et 6-3. En juin, Samsonova avait remporté leur duel sur le gazon allemand, avant d’obtenir son meilleur résultat en tournois du Grand Chelem au All England Club.
Ce n’était pas la première fois qu’Osaka effaçait des balles de match dans sa carrière. On se souvient notamment qu’elle en avait repoussé deux contre Garbine Muguruza au quatrième tour des Internationaux d’Australie de 2021, avant de remporter son quatrième tournoi majeur.
Beaucoup de choses se sont passées depuis. Osaka a pris une pause pour raisons de santé mentale et, en juillet 2023, elle a donné naissance à sa fille Shai, qui n’est pas avec elle à Montréal.
Qui l’accompagne ? Son nouvel entraîneur, Tomasz Wiktorowski, après qu’Osaka se soit séparée de Patrick Mouratoglou, l’ancien entraîneur de longue date de Serena Williams.
Wiktorowski a précédemment travaillé avec Iga Swiatek et Agnieszka Radwanska.
Si tout se passe bien, il sera aux côtés d’Osaka à Cincinnati en août et aux Internationaux des États-Unis.
« Je suis plutôt du genre à suivre le courant, a expliqué Osaka. Je voulais juste quelqu’un qui connaisse bien le jeu. Et je voulais voir si nos personnalités s’accordaient. C’est le premier match auquel il participe ici, le premier tournoi, donc j’ai hâte de voir ce qui va se passer. »
Osaka a produit 26 coups gagnants et n’a commis que 16 fautes directes pendant le duel. Son jeu puissant en fond de terrain est généralement ce qui la distingue lorsqu’elle est en forme, mais elle a également su se défendre quand il le fallait contre Samsonova.
Elle s’est offert une balle de match en se précipitant pour frapper un passing du revers qui a contraint Samsonova à frapper une volée. Osaka a récupéré la balle et a conclu par un coup droit gagnant, pour le plus grand bonheur de la joueuse de 27 ans et des amateurs sur le Court central.
« Je pense simplement que mes qualités défensives sont un atout supplémentaire dans mon jeu, a analysé Osaka, qui mène désormais 3-0 sur surface dure contre Samsonova. C’est vraiment génial, et cela oblige mes adversaires à beaucoup réfléchir, car j’ai l’impression qu’elles pensent qu’elles doivent frapper un coup gagnant, sinon je le ferai à leur place. »
Pendant son séjour à Montréal, Osaka n’a pas eu beaucoup de temps pour visiter la ville. Mais cela pourrait changer. Elle savait toutefois que Montréal compte une importante population haïtienne, la plus importante au Canada.
Léonard, le père d’Osaka, est originaire d’Haïti.
« Je sais qu’il y a une importante communauté haïtienne ici, donc je suis vraiment heureuse, et j’espère pouvoir me promener pendant l’un de mes jours de repos », a ajouté Osaka, qui affrontera prochainement Jelena Ostapenko.
La pluie s’est mise à tomber quelques minutes après la victoire d’Osaka, contrastant avec le soleil des trois premiers jours. Après un bref retard, Swiatek, fraîchement couronnée à Wimbledon, a battu la qualifiée chinoise Guo Hanyu 6-3 et 6-1.
Photo: Amélie Caron