Quebec has given Jessica Pegula moments she’ll treasure forever.
Prenons 2018, lorsque l’éloquente Américaine a atteint sa première finale de haut niveau à Québec, alors qu’elle était classée au-delà du Top 200. À cette époque, Pegula avait déjà subi une opération du genou et de la hanche.
« Oh !, mon Dieu, cela semble être une autre vie », a-t-elle déclaré en souriant lors d’une conversation avec omniumbanquenationale.com.
En route vers la finale dans la vieille capitale, Pegula avait eu raison d’Ons Jabeur, classée en dehors du Top 100, lors du dernier tournoi de la WTA disputé sur tapis (rapide).
« Ce tournoi a été en quelque sorte un tournant pour nous, et nous avons toutes les deux commencé à grimper dans le classement, a mentionné Pegula. J’ai adoré ce tournoi. Je l’ai trouvé très plaisant. J’ai toujours bien joué là-bas. Cela a vraiment été une percée pour moi sur le circuit. »
Peu de temps après, le duo a effectivement atteint de nouveaux sommets, devenant des habituées du Top 10 et des finalistes de tournois du Grand Chelem.
Pegula s’est encore illustrée au Québec en remportant l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers à Montréal en 2022, puis a signé le doublé à Toronto l’an dernier.
Si Jabeur a récemment annoncé qu’elle s’accordait une pause du tennis, Pegula tente de réaliser un rare triplé à l’OBN. À quel point est-ce rare ? La seule femme à avoir réalisé cet exploit dans l’ère moderne est Monica Seles, qui a remporté quatre titres consécutifs entre 1995 et 1998.
La joueuse de 31 ans ne s’emballe pas. Elle a suffisamment d’expérience pour savoir que se projeter dans l’avenir est souvent synonyme de désastre.
De plus, elle n’est pas au meilleur de sa forme ces derniers temps.
Après avoir remporté un titre de catégorie 500 en Allemagne, Pegula a été éliminée dès le premier tour à WImbledon par Elisabetta Cocciaretto. La semaine dernière à Washington, l’Américaine est tombée dès son premier match face à Leylah Annie Fernandez, qui allait ensuite remporter le titre.
Pegula a admis que sa défaite contre Cocciaretto lui avait fait mal. Quant à Washington, « D.C. a été difficile, mais bon, j’ai perdu contre la joueuse qui a gagné le tournoi. Je ne peux pas être trop déçue. Elle a très bien joué et a battu beaucoup de bonnes joueuses, et j’ai eu des chances de remporter ce match.
« Je suis arrivée ici en me disant que je joue toujours bien au Canada. J’essaie d’exploiter cela autant que possible, de me concentrer sur ce que je dois faire et de ne pas m’inquiéter de ce qui s’était passé dans les derniers matchs, car la situation peut changer cette semaine et je veux profiter de cette période de l’été.
« J’ai remporté ce tournoi deux fois maintenant. Peu de joueuses peuvent en dire autant, et c’est vraiment génial d’être de retour et de pouvoir apprécier les amateurs, le tournoi et le fait d’être la tenante du titre. »
Pegula sait qu’elle a beaucoup de points à défendre en Amérique du Nord. Après son triomphe à Toronto, elle a atteint la finale à Cincinnati, puis a mis fin à sa malédiction des quarts de finale des tournois du Grand Chelem en accédant à la finale des Internationaux des États-Unis.
Par ailleurs, le fait d’avoir déjà remporté trois titres en 2025 et d’avoir atteint deux autres finales donne à Pegula une petite marge de manœuvre si un désastre venait à se produire dans les prochaines semaines.
« Ce n’est pas comme si je n’avais pas bien joué et que je devais soudainement défendre tous ces points ou, sinon je risquais de vraiment chuter au classement. Mais quand on est une joueuse de haut niveau, on doit défendre ses points. C’est comme ça que ça fonctionne. C’est un bon problème à avoir. Cela signifie que tu joues bien.
« J’essaie de voir les choses sous cet angle, à savoir que j’ai mérité le droit de dire que j’ai beaucoup de points à défendre. »
Peut-être que l’absence de victoires récentes de Pegula — sans parler du fait qu’elle disputait son premier duel du tournoi contre une ancienne joueuse du Top 10 — a contribué à son début de match difficile mercredi contre Maria Sakkari.
Le match a basculé après que Pegula a repoussé cinq balles de manche à 4-5 dans le premier acte.
Vendredi, ce sera au tour d’Anastasija Sevastova, l’une des nombreuses mères sur le circuit. Lorsqu’on lui a demandé si elle envisageait de fonder une famille, puis de revenir sur le circuit, Pegula, qui s’est mariée en 2021, n’a pas eu à réfléchir longtemps.
« Si j’ai des enfants, je ne reviendrai pas sur le circuit. Non, j’arrêterai pour de bon », a-t-elle répondu en riant.
Photo : Pascal Ratthé