Victoria Mboko fait sensation à l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers.
Mardi soir, elle s’est qualifiée pour le troisième tour grâce à une victoire contre Sofia Kenin et affrontera Maria Bouzkova jeudi.
L’adolescente de 18 ans occupe actuellement le 85e rang mondial, le meilleur classement de sa carrière, et, quel que soit le résultat de son match contre Bouzkova, elle est assurée de grimper dans le Top 70.
Faisons plus ample connaissance avec elle.
Liens avec les États-Unis
À l’instar de Carson Branstine, Mboko est née aux États-Unis, plus précisément à Charlotte, en Caroline du Nord.
Elle est la benjamine d’une fratrie de quatre enfants, qui jouent tous au tennis. Sa sœur Gracia et son frère Kevin ont évolué sur le circuit universitaire de la NCAA.
La famille a déménagé à Toronto, et ses frères et sa sœur se sont entraînés à Burlington, non loin de là, sous la supervision de l’ancien capitaine de l’équipe canadienne de Coupe Davis, Pierre Lamarche. Mboko a ensuite parfait son jeu à l’académie de Justine Henin en Belgique.
Les parents de Mboko, son père Cyprien et sa mère Godee, ont émigré de la République démocratique du Congo.
Qui a eu la piqûre en premier ? Cyprien.
« Je regarde du tennis depuis que je suis tout petit, a-t-il raconté à Ontario Tennis. Mon ami et moi, chez nous au Congo, regardions (Andre) Agassi, (Jim) Courier, (Steffi) Graf et tous les autres grands joueurs. Le tennis était un bon exercice pour nos enfants, mais j’ai dû acheter 1 000 balles chez Walmart et elles semblaient toutes se retrouver dans les buissons. »
Succès chez les juniors
Il n’a pas fallu longtemps à Mboko pour obtenir du succès chez les juniors. En 2018, alors qu’elle était âgée de 12 ans, elle a atteint la finale du prestigieux Orange Bowl chez les 14 ans.
Elle a participé aux épreuves juniors des tournois du Grand Chelem, et a pris part à la demi-finale de Wimbledon et des Internationaux des États-Unis en 2022. Alexandra Eala, qui connait une percée en 2025, l’a battue à Flushing Meadows.
Mboko s’est également illustrée en double en participant aux finales des Internationaux d’Australie et de Wimbledon en 2022 avec sa compatriote Kayla Cross.
Progrès interrompus
Bien qu’elle soit encore une adolescente, Mboko a déjà subi des blessures, notamment aux genoux. Elle a déclaré cette année à la journaliste de tennis Carole Bouchard que cela lui avait fait prendre conscience de l’importance de prendre soin de son corps.
« Il n’est pas très courant d’être blessé à un si jeune âge, mais cela m’a fait prendre conscience que je devais davantage faire attention à mon corps, cela m’a appris à consacrer plus de temps à l’échauffement, à prendre le temps de m’étirer, et tout ce que je peux faire pour bien récupérer », a expliqué Mboko.
Quand elle est en bonne santé…
Quand elle est en bonne santé, Mboko nous montre ce dont elle est capable.
Dans le cadre de sa séquence victorieuse de 22 matchs au début de 2025, elle a récolté quatre titres du circuit de l’ITF sans concéder une seule manche, grâce à un mélange de puissance et de vitesse.
Lorsque cette séquence a pris fin en février, Mboko a réagi en… remportant son tournoi suivant.
Après avoir disputé sa plus grande finale en mai (un cran en dessous de la catégorie 250), Mboko s’est qualifiée pour son premier tournoi du Grand Chelem à Roland-Garros.
Elle y a atteint le troisième tour, et a ensuite franchi un tour à Wimbledon en tant que joueuse reprêchée des qualifications. Avons-nous mentionné que Mboko a également remporté ses deux matchs sur la route lors de ses débuts à la Coupe Billie Jean King en avril ?
Pour mettre les choses en perspective, Mboko a commencé 2025 à l’extérieur du Top 300.
Ses débuts à l’OBN
Mboko fait ses débuts au tableau principal de l’OBN cette semaine.
À Toronto, en 2022, elle s’était inclinée au premier tour des qualifications contre l’Américaine Claire Liu.
Mboko et Bouzkova croiseront le fer pour la première fois jeudi. La Tchèque, qui occupe le 39e échelon, a le vent en poupe après avoir gagné un tournoi de la WTA à la maison le week-end dernier.
Photo: Pascal Ratthé