L’Australien de 25 ans, Alexei Popyrin, a remporté contre toute attente l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers, lundi soir, au Stade IGA de Montréal, en battant Andrey Rublev, 5e tête de série, par 6-2 et 6-4 en 1 h 29 min de jeu.
Il s’agit de sa première victoire dans un Masters 1000 et d’une ascension imprévue au 23e rang mondial, lui qui n’était que 62e avant le tournoi.
Non seulement l’Australien a-t-il été presque impeccable, mais il a profité des cadeaux que lui a distribués un Rublev pour le moins à l’extérieur de sa zone de confort.
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L’Européen de l’Est a amorcé la rencontre en concédant les 7 premiers points, ce qui a vite placé son rival en avant 2 à 0. Que s’est-il passé avec Rublev ? De deux choses l’une : ou bien son réveil n’a pas sonné, ou bien l’enjeu l’a tétanisé. Ce n’est pas la première fois qu’un tel phénomène se produit dans son cas. Quatre fois, il est disparu en quart de finale d’un tournoi du Grand Chelem et il n’a encore jamais remporté de Masters 1000 sur surface dure. Il tente de s’en sortir avec un psychologue sportif, mais le chemin est ardu.
Cette fissure psychologique, il la connaît et en a souvent parlé. Ce joueur hyperémotif ne parvient pas encore à jouer son meilleur tennis quand la nervosité s’empare de lui.
Après une première manche où il a concédé deux bris, Rublev s’est creusé un déficit de 3 à 1 en deuxième manche. Un sursaut d’énergie lui a permis de refaire le bris et de créer l’égalité.
Le vent ne tourne pas
L’embellie n’a pas duré. Rebrisé à son tour, il a subi par la suite la précision des coups de son rival et a commis des erreurs qui ont placé la rencontre hors de sa portée.
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Finalement, Popyrin a obtenu 72 points contre 54 pour Rublev qui n’a obtenu que 16 points gagnants et commis 15 fautes directes. Il a cédé 4 fois sa mise et ne s’est emparé de celle de l’Australien qu’une seule fois. Quatre aces et 5 doubles fautes ont complété sa prestation, contre 10 aces et 3 doubles fautes pour l’éventuel champion.
Popyrin n’avait engrangé jusque-là que 2 titres ATP 250 en patrouillant le circuit depuis le début de sa carrière. Celui-ci est de loin le plus significatif et le plus encourageant pour lui.
Pour ses efforts et la surprise qu’il a causée, l’Australien a reçu une bourse de 1 040 460 $ américains, tandis que Rublev a dû se contenter de 573 090 $.
Photo vedette par : Pascal Ratthé
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