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Toronto: 4 août 2024 - 12 août 2024
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ATP
Australian Open

DJOKOVIC TRIOMPHE ENCORE EN AUSTRALIE

par Mike McIntyre Au départ, le tableau de simple d’une épreuve du Grand Chelem comporte 128 joueurs, mais un seul peut retourner à la maison vraiment satisfait du résultat. Et pour la dixième fois de sa carrière, cet homme n’est autre que Novak Djokovic.

Même s’il était la quatrième tête de série, le Serbe était largement pressenti pour enlever les grands honneurs et il a en effet livré une performance impeccable.

En finale, il a disposé de Stefanos Tsitsipas (3e) en trois manches de 6-3, 7-6(4) et 7-6(5). Cette victoire lui a permis non seulement de mettre la main sur son dixième trophée australien, mais elle le place aussi à égalité avec Rafael Nadal au tableau des joueurs les plus titrés dans les tournois du Grand Chelem (22).

Incapable de participer aux Internationaux d’Australie en 2022 en raison de son statut vaccinal, Djokovic semblait animé d’une motivation supplémentaire. L’analyste et ancienne joueuse Rennae Stubbs a récemment dit à Match Point Canada à propos de Djokovic qu’il semblait avoir une immense dose de vengeance en lui.

Au cours de la quinzaine, il n’a concédé qu’une seule manche, éliminant des adversaires de taille comme Grigor Dimitrov, Alex de Minaur et Andrey Rublev. Ce dernier a d’ailleurs résumé ainsi le sentiment qui habitait ses adversaires potentiels : « Personne ne veut affronter Novak ! ».

Au moment où il a atteint le match ultime, Djokovic était pratiquement inarrêtable. Les amateurs de tennis espéraient que Tsitsipas puisse lui offrir une meilleure opposition, mais même lui est passé pour un simple mortel en comparaison.

N’oublions pas pour autant le fantastique parcours du Grec. Solide depuis le début du tournoi grâce à son puissant service, son coup droit dévastateur et son magnifique revers à une main, Tsitsipas a éliminé deux têtes de série redoutables avant la finale : Jannik Sinner et Karen Khachanov.

Malgré un ischiojambier fragile qui le gênait depuis le tournoi d’Adélaïde, Djokovic semblait beaucoup plus jeune que son âge. Ce qu’il réussit à 35 ans est remarquable, surtout si on compare son âge à la moyenne des sept autres quarts de finalistes qui n’était que de 23,2 ans !

En finale, c’est Djokovic qui a porté le premier coup, brisant Tsitsipas tôt dans la manche initiale avant de l’emporter 6-3. Les deux autres manches ont été chaudement disputées, mais le Serbe est parvenu à tirer son épingle du jeu lors des deux jeux décisifs.

Après le match, Tsitsipas a concédé que « Novak est un joueur qui vous pousse à vos limites. Avoir des compétiteurs comme lui, des champions comme lui est très bon pour le sport. Il est important pour ceux qui aspirent à atteindre son niveau un jour. Se faire botter les f***** est assurément une très bonne leçon ! »

Tsitsipas peut peut-être se consoler en se disant que depuis 2006, un seul joueur en dehors du Big 3 (Djokovic, Federer et Nadal) a réussi à remporter les Internationaux d’Australie : Stan Wawrinka en 2014.

LE RESTE DES PARTICIPANTS

Même s’il avait connu sa part de difficulté à la fin de 2022 et au début de 2023, les amateurs espéraient que Nadal, le champion en titre, serait capable de revenir en force.

Malheureusement pour l’Espagnol, une blessure à la hanche l’a gêné lors de sa défaite au deuxième tour contre l’Américain Mackenzie McDonald. Nadal devra s’absenter 5 à 7 semaines pour récupérer et sera, espérons-le, remis sur pied pour la saison sur terre battue, car il tenterait de conquérir son 15e titre de Roland-Garros. Il sera assez palpitant d’assister à un duel entre Nadal et Djokovic à Paris avec le record de tous les temps en jeu.


Andy Murray a encore de l’énergie en banque comme en témoignent ses deux incroyables victoires en cinq manches contre Matteo Berrettini et Thanasi Kokkinakis. Il n’y a pas si longtemps, les autres joueurs et les amateurs de tennis faisaient leurs adieux à Murray aux Internationaux d’Australie de 2019, alors que sa hanche menaçait sa carrière. Il vient néanmoins de disputer son dixième tournoi majeur depuis une opération réussie, et bien qu’il soit peu probable qu’il récolte un quatrième grand titre, il est une superbe source d’inspiration.

Les Américains méritent également une bonne main d’applaudissement, car ils ont très bien fait à Melbourne. En effet, Sebastian Korda, Ben Shelton et Tommy Paul ont tous atteint les quarts de finale. Même si nous ne reverrons peut-être jamais une période aussi faste que lors de la domination de Sampras, Agassi, Courier et Chang dans les années 1990, les résultats de cette année sont un pas dans la bonne direction pour le tennis américain.

LE DOUBLE MASCULIN

Pour une deuxième année consécutive, c’est un duo australien négligé qui a conquis le titre du double masculin des Internationaux d’Australie. En effet, Jason Kubler et Rinky Hijikata ont ravi leurs partisans en prenant la mesure de Hugo Nys et de Jan Zielinski en des comptes de 6-4 et 7-6(4) en finale. En route vers le match de championnat, ils ont indiqué la sortie à trois têtes de série, dont les favoris Koolhof et Skupski en quart de finale.

LES CANADIENS

Malgré les grands espoirs placés dans Félix Auger Aliassime et Denis Shapovalov, les Canadiens ont connu une fin prématurée à Melbourne. Alors qu’ils avaient atteint les quarts de finale l’an dernier, cette fois, ils n’ont pas survécu à la première semaine.

Sixième tête de série, Auger Aliassime a connu des difficultés au début du tournoi. Après avoir éliminé son compatriote Vasek Pospisil au premier tour, il a perdu les deux premières manches au tour suivant contre Alex Molcan avant de redresser le navire et de l’emporter en cinq manches. En huitième de finale, Félix n’a pas été en mesure de se défaire de Jiri Lehecka, perdant 4-6, 6-3, 7-6(2) et 7-6(3).

Quant à Shapovalov, 20e tête d’affiche, a subi une défaite en cinq manches aux mains de Hubert Hurkacz (10e) au troisième tour. Shapo a qualifié cette défaite de « crève-cœur », mais n’a pas à rougir de sa performance tant le match était serré.