Elena Rybakina a prouvé qu’elle était redoutable sur toutes les surfaces en remportant le deuxième titre sur terre battue de sa carrière à Rome grâce à une victoire en finale face à Anhelina Kalinina. Bien qu’elle soit reconnue pour la puissance de son service et de ses coups de fond, Rybakina a montré qu’elle peut être aussi très efficace sur la terre battue.
Après son triomphe, Rybakina a expliqué ainsi son succès sur la terre battue :
« Je pense que mon jeu me permet de bien jouer sur toutes les surfaces. Pour la terre battue, j’ai juste besoin d’être plus prête physiquement et d’avoir une longue préparation, ce qui n’est pas toujours le cas après la saison sur surface dure. Dans l’ensemble, je pense que je peux bien jouer sur toutes les surfaces. »
À la suite de cette victoire, Rybakina se taille une place au sein du Top 5 de la WTA pour la première fois. Son triomphe à Wimbledon l’été dernier s’est fait sans points de classement, ce qui l’a maintenue à un niveau inférieur à celui qu’elle aurait pu atteindre. Malgré tout, Rybakina est considérée par plusieurs comme faisant partie du trio de joueuses dominantes du circuit féminin cette année, aux côtés d’Iga Swiatek et d’Aryna Sabalenka. Ses résultats à Rome le confirment assurément.
En route vers le titre, Rybakina a vaincu trois de ses six rivales par abandon. Ainsi, au troisième tour, Anna Kalinskaya a abandonné alors que Rybakina menait 4-3 dans la manche initiale. En quart de finale, Iga Swiatek a jeté l’éponge à 2-2 dans le troisième acte.
En finale, Rybakina avait les devants 6-4 et 1-0 lorsque Kalinina a abandonné en raison d’une blessure à la jambe gauche. La fin de ce match a été décevante pour le volet féminin, dont la finale avait déjà été perturbée par la pluie et retardée de plusieurs heures.
Après que Rybakina ait connu un superbe début de saison sur surface dure en atteignant la finale des Internationaux d’Australie avant de conquérir le titre à Indian Wells et de participer à la finale à Miami, on ne s’attendait pas à ce qu’elle soit une menace sur l’argile. Elle a cependant prouvé qu’elle était capable de se montrer à la hauteur de la situation, peu importe la surface, et pourrait ainsi brouiller les cartes à Roland-Garros.
Quant à Kalinina, même si une blessure est venue gâcher sa première finale en tournois de catégorie 1000 de la WTA, la joueuse de 26 ans a vécu une excellente semaine. En effet, elle a eu raison de têtes de série comme Madison Keys, Beatriz Haddad Maia et Veronika Kudermetova, en plus de passer du 47e au 25e rang mondial.
LE RESTE DU TABLEAU
Considérée comme une valeur sûre pour Roland-Garros au début de la saison sur terre battue, Iga Swiatek semble un peu vulnérable en raison des blessures qui l’ont embêtée lors des grands tournois préparatoires. À la suite de son abandon à Rome, elle a déclaré que la blessure n’est pas censée être grave, mais que ce n’est pas un moment idéal pour s’en occuper.
Swiatek a eu une bonne saison sur l’argile avec un titre à Stuttgart et une finale à Madrid lors de laquelle elle a perdu contre Aryna Sabalenka. Quant à Sabalenka, elle a frappé un mur à Rome, se butant à Sofia Kenin, finaliste de Roland-Garros en 2020, dès sa première sortie.
Swiatek et Sabalenka devraient être largement favorites à Paris, mais plusieurs autres espèrent jouer les trouble-fête. C’est le cas pour Jelena Ostapenko, championne de Roland-Garros en 2017, et de Paula Badosa.
À Rome, Ostapenko a atteint le carré d’as grâce à des victoires aux dépens de Sorana Cirstea, Barbora Krejcikova, Daria Kasatkina et Badosa. Elle a semblé devenir plus forte à mesure que ses matchs progressaient, gagnant notamment à troisième manche à zéro contre Krejcikova et Kasatkina.
Badosa a également semblé plus forte ces dernières semaines et à Rome, elle a disposé d’Ons Jabeur (4e) au deuxième tour, ainsi que de Karolina Muchova en huitièmes de finale. Badosa a participé aux quarts de finale des quatre tournois sur terre battue auxquels elle a pris part ce printemps et devrait être une sérieuse menace à Paris.
LES CANADIENNES
Bianca Andreescu a vécu une expérience éprouvante à Rome alors qu’elle pliait bagage 6-0 et 6-1 face à Marketa Vondrousova dès le premier duel. Andreescu se présentera à Paris avec une fiche d’aucune victoire et deux défaites sur la terre battue. Cela dit, elle est à l’aise sur l’argile et pourrait être très dangereuse si elle trouve son erre d’aller.
Leylah Annie Fernandez a aussi connu sa part de difficultés en simple et est tombée en trois manches de 7-6(4), 4-6 et 6-3 face à Aliaksandra Sasnovich dès le tour initial, à Rome. La championne junior de Roland-Garros en 2019 espère retrouver la magie de l’an dernier alors qu’elle a pris part aux quarts de finale avant d’être stoppée par une blessure au pied.
LE DOUBLE
Ce sont les quatrièmes têtes de série, Elise Mertens et Storm Sanders, qui ont conquis le titre en prenant la mesure des favorites Coco Gauff et Jessica Pegula en deux manches de 6-4 et 6-4. Cette rencontre était une reprise des quarts de finale de Miami lors de laquelle les Américaines avaient gagné 10-2 au super jeu décisif. Les deux équipes devraient bien faire à Roland-Garros.