Le Grand Chelem, qui consiste à remporter les quatre tournois majeurs au cours de la même année, n’est pas seulement l’exploit le plus difficile à réaliser au tennis, c’est le plus difficile tous sports confondus. Aucun homme n’y est parvenu depuis Rod Laver en 1969.
Par contre, certains joueurs s’en sont approchés, mais personne n’est passé aussi près que Novak Djokovic en 2021. Il a été le premier joueur depuis Laver à être couronné champion des Internationaux d’Australie, de Roland-Garros et de Wimbledon, mais il s’est incliné en finale des Internationaux des États-Unis contre Daniil Medvedev.
En 2023, Djokovic est à nouveau à mi-chemin après avoir conquis les grands honneurs à Melbourne et à Paris.
Qu’est-ce que Djokovic doit faire pour se rendre jusqu’au bout, cette fois ?
Outre un triomphe à Wimbledon, un titre à Toronto pourrait être bénéfique.
Depuis 1990, le vainqueur de l’Omnium Banque Nationale a remporté dix fois les Internationaux des États-Unis, soit un taux de réussite de 31 % supérieur à celui du Masters de Cincinnati (18 %) ou même de Wimbledon (28 %).
Il semble donc que la victoire au Canada est le meilleur tremplin pour Flushing Meadows.
En 2011, Djokovic a utilisé Wimbledon ET le tournoi canadien pour préparer son succès à New York. Il est le plus récent joueur à avoir conquis les titres de ces trois tournois dans la même année.
Revenons sur cet été remarquable.
WIMBLEDON
Compte tenu de sa domination au cours de la dernière décennie au All-England Club — sept titres depuis 2011, dont quatre consécutifs —, on a du mal à se souvenir d’une époque où Djokovic ne régnait pas sur le gazon.
Au cours des huit années précédentes, la pelouse britannique appartenait à Roger Federer et à Rafael Nadal. Toutefois, Djokovic était le joueur à surveiller en 2011, arrivant à Londres avec une seule défaite à son palmarès, contre Federer sur la terre battue de Roland-Garros.
Il a rapidement oublié sa défaite à Paris et a fait des ravages à Wimbledon en route vers la finale, ne concédant que deux manches et battant des rivaux de la trempe de Kevin Anderson, Marcos Baghdatis et Jo-Wilfried Tsonga.
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Même si sa victoire aux dépens de Tsonga en demi-finale lui assurait le premier rang mondial, le Serbe avait encore faim en finale contre Nadal, le champion en titre qui avait remporté 20 matchs consécutifs au All-England Club. Djokovic était prêt à relever le défi et a éliminé son rival espagnol en quatre manches pour conquérir sa première coupe dorée.
CANADA
C’est un mois plus tard que Djokovic a fait ses débuts en tant que numéro un mondial à Montréal, où il s’était illustré en remportant le titre en 2007.
Le tirage n’avait pas été tendre envers le Serbe. Il a dû faire face à Nikolay Davydenko, Marin Cilic, Gaël Monfils et Tsonga, et a franchi toutes ces étapes avec brio sans concéder une seule manche.
Lors du match ultime, c’est Mardy Fish qui se trouvait de l’autre côté du filet. Pour Djokovic, il s’agissait d’une cinquième finale de la saison en tournois du Circuit Masters 1000, mais de sa première contre un joueur autre que Nadal.
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Les deux protagonistes s’affrontaient pour la septième fois et ce duel a sans doute été le plus serré. Fish a réussi à pousser le Serbe à la limite d’une manche décisive, mais n’a pu terminer le travail. Djokovic a donc remporté son cinquième trophée de la saison en tournois Masters 1000.
INTERNATIONAUX DES ÉTATS-UNIS
Après avoir échoué en finale à Cincinnati, tout semblait sourire à Djokovic À New York.
En effet, il n’a perdu qu’une seule manche en route vers le carré d’as final et a profité de deux abandons.
Toutefois, en demi-finale, il a semblé avoir trouvé un adversaire à sa mesure en la personne de Federer lorsque le maître suisse a gagné les deux premières manches. Djokovic a comblé l’écart, mais s’est retrouvé en déficit d’un bris, et a fait face à deux balles de match lorsque Federer servait à 5-3, 40-15. Mais comme il l’avait au carré d’as en 2010, le Serbe a repoussé les deux avant de signer la victoire.
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Comme à Wimbledon, Nadal l’attendait au match de championnat. Et le résultat a été le même : une victoire en quatre manches pour Djokovic.
Une réédition de l’été 2011 serait historique. Alors que Djokovic n’a besoin que d’un triomphe à Wimbledon et à Flushing Meadows pour compléter le Grand Chelem, un cinquième sacre au Canada pourrait être l’étincelle nécessaire pour l’aider à franchir la ligne d’arrivée.
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