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WTA
Paul Rivard Blo...

RIVARD : LA REINE DE L’AMORTI

« C’est le tennis de l’avenir ! » Je n’ai jamais oublié cette déclaration de Louis Borfiga, alors directeur du développement de l’élite à Tennis Canada. C’était en septembre 2019, au lendemain de la conquête des Internationaux des États-Unis par la Canadienne Bianca Andreescu.

Vous l’avez deviné, M. Borfiga parlait alors du style de la Torontoise, élément charnière d’un style de jeu qui allait marquer une étape dans les années à venir au sein de la WTA. Un tennis créatif, alliant puissance et subtilité, où de puissants revers croisés, des coups droits coupés et de hautes balles brossées en fond de terrain s’enchaînaient avec, surtout, des amortis déclenchés sans préavis.

Car créativité rime avec variété.

Et intelligence.

Bianca n’était pas seule à afficher ce style. Et les autres noms que je vais vous mentionner sont (ou ont été) abonnés aux plus hauts échelons du classement depuis quelques années. Qu’il s’agisse de l’actuelle première mondiale, Iga Swiatek, ou de celle qui la précédait sur le trône, maintenant à la retraite, Ashleigh Barty. Ou encore Ons Jabeur, éclose sur le tard, mais membre du Top 10 depuis octobre 2021, puis du Top 5 depuis juin 2022.

Photo : AFP


En plus d’être une des athlètes les plus appréciées par ses collègues, la Tunisienne de 29 ans peut faire enrager ses rivales en utilisant les nombreux outils qu’elle possède dans son coffre.

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Chez toutes ces joueuses citées en exemple, l’amorti était un élément important du coffre à outils. De toutes ces femmes, toutefois, aucune ne l’utilisait aussi souvent que celle qui est devenue la première Arabe – et Africaine – à atteindre la finale de Wimbledon en 2022.

L’amorti, décrié banalement par beaucoup comme un « coup cochon » est pourtant un coup d’attaque aussi intelligent que subtil et… létal. D’ailleurs, Carlos Alcaraz n’en fait-il pas une démonstration éloquente chez les hommes ?

Photo : Sportnewsafrica.com


En plus des outils habituels, le coffre de Jabeur contient des armes surprises, dont une basée sur des réflexes et une dextérité dont plusieurs autres athlètes – femmes ou hommes – font étalage relativement souvent pour notre plus grand plaisir. Le coup entre les jambes (« tweener ») est cette arme défensive spectaculaire et elle s’en est servie pendant la finale de Charleston, remportée 7-6(6) et 6-4 face à la Suissesse Belinda Bencic le 9 avril.

Au-delà des tours de magie, ce qui fait le succès de celle qu’on a surnommée la « Ministre tunisienne du bonheur », c’est clairement sa maîtrise de l’amorti et l’utilisation massive de ce coup qu’elle utilise pour surprendre et mystifier ses rivales.

Et je pourrais ajouter… pour les faire enrager et les épuiser.

Photo : Panoramic/Media365


Car la beauté et l’efficacité de l’amorti – un coup qui n’est pas nouveau, pourtant – c’est d’obliger l’autre à une longue course afin de pouvoir toucher la balle. Et si elle réussit, c’est souvent pour se faire achever sur le coup suivant. Frustration et fatigue sont les résultantes de damné coup en amorti qu’il faut tenter d’atteindre.

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Un montage a été publié sur YouTube, l’été dernier, alors qu’on y récapitulait la tonne de coups de ce genre exécutés par Ons Jabeur, alors décrite comme la reine de l’amorti.

Et lorsqu’on vous disait à quel point Jabeur est ce type de joueuse qui possède tous les atouts, cela inclut la rapidité de déplacement, la capacité à lire les amortis des autres joueuses et à changer cette manœuvre défensive en une contre-attaque gagnante.

Une illustration parfaite en est ce qui a été qualifié de « coup du mois » par la WTA, et survenu en mars dernier, à Indian Wells, face à la Tchèque Marketa Vondrousova.

Pas surprenant que la joueuse native de Ksar El Hellar ne cesse d’améliorer ses résultats, son classement et son compte en banque depuis deux ans.

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Sa victoire au tournoi de Charleston l’a fait grimper au quatrième rang mondial. N’ayant pas connu un début d’année aussi étincelant que l’a été la deuxième moitié de saison 2022, elle pourrait bien remonter au deuxième échelon de la WTA, une place qu’elle a occupée pendant quatre mois, entre septembre et janvier derniers.

Et qui sait, inquiéter une certaine Polonaise de sept ans sa cadette.

LE RETOUR DU… RÉTRO

Photos : Céline/Hedi Slimane


C’est cyclique.

Les looks du passé reviennent régulièrement, car la nostalgie demeure payante pour les manufacturiers de vêtements et d’accessoires. Et le tennis n’y échappe pas.

C’est ainsi que la maison française Céline a lancé récemment une collection qui fait résolument un clin d’œil à une mode du 20e siècle.

Fondée en 1945 par Céline Vipiana, cette entreprise de prêt-à-porter fait partie d’un des pôles de la richissime compagnie LVMH et est reconnaissable à son logo présentant des maillons formant un double « C ».

Photos : Céline/Hedi Slimane

Outre les vêtements, elle offre des chaussures, des sacs à main et toutes sortes d’accessoires. À la fin de la dernière décennie, elle comptait près de 150 boutiques dans le monde.

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La collection « Été 2023 », dont le site Tennis.com a fait récemment écho, attire l’œil par cette séance de photos prises à Saint-Tropez (on est en France, ne l’oublions pas). Elle fait tout de même référence à ce que tous considèrent comme le berceau du tennis et sa surface gazonnée, Wimbledon, en Angleterre.

Ces articles sont disponibles, en théorie, depuis le début d’avril.

Photos : Céline/Hedi Slimane

Vous devinez cependant que ces vêtements et accessoires ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Sinon, ce ne serait pas vraiment une collection prestigieuse à la française. Sur le site de Céline, vous y trouverez tout ce qui pourrait bien vous intéresser si vous avez un certain budget. Pour ne pas dire un budget certain.

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Par exemple, il faudra débourser 130 $ US pour mettre ceci à votre poignet. Ou 530 $ US pour vous protéger ainsi des reflets du soleil.

Source : Celine.com

Et, en y mettant quelques dollars de plus, vous pourrez vous procurer ce chandail pour 2 300 $ US ou même cette veste sport pour 3 400 $ US.

Source : Celine.com

Pas cher pour être à la dernière mode… tennistique.

Bon été !