L’un des meilleurs serveurs de l’histoire du tennis retrouvera Montréal, une ville qu’il affectionne particulièrement, pour participer au tableau principal de l’Omnium Banque Nationale présentée par Rogers.
Il y a cinq ans que le géant aux cheveux bouclés ne s’est pas présenté pour l’étape montréalaise de ce Masters 1000. La métropole québécoise lui a permis d’obtenir quelques résultats valorisants et elle occupe une place de choix dans ses souvenirs les plus précieux.
En 2007, il y est venu s’entraîner dans le Centre national de tennis du parc Jarry avant d’amorcer une carrière internationale sans pareille. En 2013, il a atteint la finale du tournoi avant de s’incliner contre Rafael Nadal.
Il s’agissait des bonnes années de sa carrière florissante. En 2011, les joueurs de l’ATP l’élisaient recrue de l’année, un titre bien mérité pour ce tout-puissant serveur.
Huit fois, il est reparti d’un tournoi ATP avec les plus beaux lauriers. San José figure trois fois de suite à son palmarès (2011, 2012 et 2013). Chennai (ou Madras) en 2012, Bangkok en 2013, Washington en 2014, Saint-Pétersbourg en 2015 et Brisbane en 2016 s’ajoutent à son tableau de chance bien nanti.
En 2016, il a accédé à la finale de Wimbledon, stoppé finalement par Andy Murray. Entre-temps, il a disputé les matchs ultimes des Masters 1000 à Paris-Bercy en 2014 (défaite contre Djokovic), à Indian Wells en 2016 (encore contre Djokovic) et au tournoi de Cincinnati disputé à New York en 2020 pour cause de COVID ou, une fois de plus, Djokovic l’a contré.
Une pluie de blessures
Sa panoplie de blessures est pour le moins dramatique. Dès 2011, il subissait une chirurgie à la hanche droite. Quatre ans plus tard, le pied droit nécessitait la présence du bistouri. En 2017, c’était au tour du poignet gauche de recevoir la visite du chirurgien.
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C’est sans compter sur des problèmes au genou gauche, au tendon d’Achille, au dos, à l’épaule droite, à la cuisse, à la cheville droite et au mollet droit.
Entre ses perturbations physiques, Raonic a tenté de revenir au jeu pour monter ses ambitions et son amour du tennis. Il n’y est que partiellement parvenu quand il parvenait à supporter la douleur.
Les défaillances physiques ne l’ont pas empêché de réussir 8 445 aces dans son immense carrière ni d’atteindre le 3e rang mondial le 21 novembre 2016.
Le géant de 1,96 m (6 pi 5 po) et de 98 kg (216 lb) s’est toujours signalé sur les surfaces rapides que sont le ciment et surtout le gazon.
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Son dernier passage à Montréal date de 2019. Depuis, il a participé à l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers à Toronto l’an dernier.
À 33 ans, ce Monténégrin arrivé au Canada à l’âge de 3 ans essaie de se refaire un classement en surmontant les douleurs permanentes qu’il éprouve. Cette année, il n’a pas remporté de titres, mais a conservé néanmoins un dossier de 6 victoires et 4 défaites.
Bien sûr, il est moins rapide quand il s’amène au filet ; ses déplacements de gauche à droite sont plus laborieux et ses retours de service ne sont pas toujours justes en raison d’une vitesse amoindrie. Cependant, son service reste exceptionnel, surtout sur des surfaces rapides. Quand cette arme fonctionne, il est difficile à déloger et Montréal représente pour lui une occasion de retrouver sa superbe. Il sait que les spectateurs ne manqueront pas d’énergie pour encourager ce sympathique géant. Dans un bon jour, il peut pulvériser la concurrence et atteindre des sommets. C’est ce que les Montréalais espéreront tout au long du tournoi.
À retenir
- Milos Raonic ne manque pas de générosité. Il a fondé la Fondation qui porte son nom pour venir en aide aux enfants défavorisés.