Plus que quelques mois avant les différents couronnements de 2024 pour les circuits de la WTA et de l’ATP. Voyons quel(le)s athlètes pourraient se voir gratifier d’une semaine de travail supplémentaires dans les tournois de championnats de fin de saison.
Iga ou Aryna ?
À moins que des blessures ne viennent changer la donne, la plupart des gens plaçaient Iga Swiatek en tête du tennis féminin à la fin de l’année. Grâce à ses cinq titres, dont un dans un tournoi du Grand Chelem (Roland-Garros), la Polonaise est en tête du classement et devrait confirmer les pronostics. Mais, si sa place est assurée au tournoi de fin de saison à Riyad, y arrivera-t-elle en tête de ce classement des huit meilleures joueuses du circuit ?
Rien n’est moins sûr, car Aryna Sabalenka, qui connaît une formidable saison, a encore la possibilité de la dépasser d’ici là. Sabalenka, gagnante de trois tournois, dont deux majeurs, ne tire de l’arrière que par 400 points. Et il reste encore deux épreuves de catégorie 1000 et un tournoi WTA 500 où elle peut grappiller les points manquants.
Source : WTA
Parmi les nouvelles figures pouvant également participer aux finales en Arabie Saoudite, on peut citer Jasmine Paolini, Emma Navarro et Qinwen Zheng.
Jannik, en solitaire
À l’opposé, le sprint masculin se fera plutôt entre les détenteurs des deuxième et troisième positions puisque Jannik Sinner ne devrait pas être inquiété, lui qui possède une confortable avance de quelque 3000 points sur ses plus proches poursuivants, Alexander Zverev et Carlos Alcaraz.
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L’Allemand et l’Espagnol, déjà qualifiés pour le tournoi final de Turin, ne sont séparés que par une centaine de points, bien en avant du quatrième, Daniil Medvedev.
Une autre course, celle du 8e et dernier rang, sera intéressante aussi. Ce n’est nul autre que Novak Djokovic, actuellement neuvième, qui tentera de combler l’écart de moins de 50 points qui le séparent d’Alex de Minaur et de la dernière place disponible.
Photo : Tennis365
Fait surprenant, le Djoker ne se met pas trop de pression pour y parvenir. Depuis qu’il a remporté le seul titre qui manquait à son immense palmarès, lors des Jeux olympiques de Paris, il a ajusté ses priorités.
« Dans le but de prolonger ma carrière, j’ai besoin de prendre du plaisir, de choisir judicieusement les tournois que je vais jouer. Après ça, nous verrons ce que je ferai. » a-t-il déclaré récemment, lors d’un match de la Coupe Davis disputé chez lui, à Belgrade. « Pendant ma carrière, j’avais l’habitude de planifier mon calendrier six mois à l’avance. Mais désormais, ce n’est plus le cas, c’est plus spontané. Turin n’est pas du tout un objectif. En ce qui me concerne, j’en ai terminé avec ces tournois pour ma carrière. Ma priorité, c’est de jouer pour l’équipe nationale et lors des tournois du Grand Chelem. Tout le reste est moins important. »
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Coupe Laver : Avantage Europe (comme d’habitude…)
Photo : Laver Cup
La septième édition de la Coupe Laver sera présentée à l’aréna Uber de Berlin, en Allemagne, du 20 au 22 septembre.
Signe des temps, le légendaire Big 3 brillera par son absence, tant sur le court que sur le banc. Tous sauf un, bien sûr, soit le co-fondateur de la compétition et icône de ce sport, Roger Federer, qui arbore maintenant le complet griffé du gestionnaire.
Qui plus est, l’an prochain, les capitaines originaux, Bjorn Borg et John McEnroe seront respectivement remplacés par Yannick Noah et Andre Agassi.
Le tournoi n’a plus le caractère rafraichissant de ses débuts prépandémiques, mais demeure une de mes compétitions préférées par caractère d’exhibition… sérieuse et compétitive.
Lorsqu’on jette un coup d’œil aux deux formations, on constate le même fossé qu’à chaque édition (sauf 2023) quant aux rangs qu’occupent les joueurs au classement ATP. L’Europe fait figure de Goliath devant un timide David.
Photomontage : Laver Cup
Europe Monde
Zverev (2) Fritz (7)
Alcaraz (3) Tiafoe (16)
Medvedev (5) Shelton (17)
Ruud (9) Tabilo (22)
Dimitrov (10) Cerundolo (31)
Tsitsipas (12) Kokkinakis (78)
Quand toute l’équipe en bleu loge dans le TOP 12 mondial, contre un seul, du côté rouge, il est clair que ce trophée risque de revenir à l’Europe, pour la cinquième fois en sept ans.
Cela étant dit, ce tournoi peut réserver des surprises en raison de sa formule particulière. D’ailleurs, en 2022, après quatre revers de suite aux mains de l’Europe, l’équipe Monde avait réussi à mettre fin à l’hémorragie stimulée par un Félix Auger-Aliassime qui connaissait sa meilleure année en carrière.
2017 Europe 15 Monde 9
2018 Europe 13 Monde 8
2019 Europe 13 Monde 11
2020 ------------
2021 Europe 14 Monde 1
2022 Monde 13 Europe 8
2023 Monde 13 Europe 2
L’an dernier, à Vancouver, les Rouges avaient signé une victoire écrasante.
Cette année, point de Félix. Mais pas de Roger, Rafa ou Novak non plus. David continuera-t-il à narguer Goliath en 2024 ? Ou la puissante formation européenne reprendra-t-elle ses droits ?
Das werden wir in Berlin sehen !