Sebastian Korda adore le hockey. Il a cela en commun avec plus d’un Montréalais. Mais ne vous réjouissez pas trop vite, amateurs montréalais, car Korda est un partisan des Bruins de Boston.
Comment ce joueur de 24 ans, originaire de la Floride, est-il devenu un supporter des Bruins ? Par son père Petr, un ancien champion des Internationaux d’Australie, qui connaissait Zdeno Chara, capitaine des Bruins à l’époque. Tous deux étaient originaires de l’ancienne Tchécoslovaquie.
« Mon père était un grand ami de (Chara), a mentionné Korda à un groupe de journalistes après une journée plus rapide que prévu à l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers. Chaque fois que les Bruins jouaient à Tampa, nous allions les voir, alors je les encourage depuis mon enfance. »
Papa Korda a atteint sa première finale du circuit Masters à Montréal lors de sa deuxième participation au tournoi — en battant des joueurs comme Andre Agassi et Jim Courier — et le jeune Korda n’est peut-être pas si loin de reproduire cet exploit. Il a le vent en poupe et vient de remporter son plus important titre à Washington dimanche, une victoire qui l’a propulsé au 18e rang, soit son meilleur classement à vie. Et oui, son père a également remporté ce trophée.
Korda n’a pas été épargné par les blessures : un problème au poignet a entravé sa saison 2023 après un début prometteur qui l’a notamment vu avoir une balle de match contre Novak Djokovic. Mais cette semaine, la chance a été de son côté. Le Canadien Vasek Pospisil — un autre joueur ayant des liens avec la Tchéquie — a abandonné contre Korda après trois jeux en raison d’une blessure au bas du dos au premier tour. Puis, alors qu’il devait jouer son deuxième match samedi contre Casper Ruud — un partisan du Lightning de Tampa Bay —, le Norvégien s’est retiré pour cause de maladie.
« J’avais hâte d’affronter Casper. C’est l’un de mes joueurs préférés sur le circuit. Un des gars les plus gentils. Je lui souhaite un prompt rétablissement. Je m’étais préparé pour une longue journée. Deux matchs la même journée, ce n’est pas facile. Ça ne m’est pas arrivé très souvent. »
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Entre abandon, forfait et pluie, Korda n’a pas passé beaucoup de temps sur le terrain cette semaine.
« J’ai eu beaucoup de journées de repos et j’ai hâte de retourner sur le terrain. »
Vendredi, Korda a fait une sieste, s’est entraîné à l’extérieur du site avec l’Italien Flavio Cobolli, puis a fait son travail de récupération. Le match qu’il a joué — et gagné — samedi a renforcé sa confiance. Korda a battu Taylor Fritz, neuvième tête de série du tournoi, et l’Américain le mieux classé ces dernières saisons.
Korda s’est imposé 6-4 et 7-6 (4) en ne perdant que 20 points sur son service. Fritz avait remporté leurs deux matchs précédents, tous deux sur terre battue.
« Il est le numéro un américain depuis longtemps, donc c’est formidable de le battre. »
Korda pourrait bien détrôner son compatriote prochainement, car Fritz, Tommy Paul, Ben Shelton et Korda occupaient les places 12 à 15 du classement en direct, samedi.
Korda a indiqué qu’il ne se concentrait pas sur cette question, mais qu’il regardait les chiffres relatifs au golf — sa sœur Nelly est la numéro 1 mondiale chez les femmes, tandis que son autre sœur, Jessica, est absente du circuit de golf après avoir donné naissance à un enfant en février. Nelly a remporté l’or aux derniers Jeux olympiques de Tokyo en 2021, mais n’a pas pu faire de même aux Jeux de Paris, réalisant un dernier tour de 75 samedi pour terminer à neuf coups derrière Lydia Ko.
« Je l’ai regardée avant le match d’aujourd’hui. Elle n’a pas fait le meilleur des tours, mais elle se débrouille bien. Elle s’amuse. J’espère qu’elle continuera à bien golfer. »
Et il espère continuer à produire du bon tennis.
Feature photo by: Patrice Bériault