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Montréal: 26 juillet 2025 - 7 août 2025
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Toronto: 26 juillet 2025 - 7 août 2025
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Popyrin remporte le plus important titre de sa carrière et obtient le voyage en avion privé qu’il souhaitait

« Qu’est-ce qui vient de se passer ? »

Alexei Popyrin a bien résumé sa stupéfaction sur l’objectif d’une caméra après être devenu le plus récent vainqueur improbable à Montréal.

À ses trois participations précédentes, l’Australien n’avait jamais gagné un match au tableau principal de l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers. Aujourd’hui, il est le dernier survivant de la prestigieuse étape du Circuit Masters 1000 après sa victoire de 6-2 et 6-4 en finale contre Andrey Rublev.

Pourquoi Montréal produit-elle de telles surprises ? Popyrin, qui occupait le 62e rang au début de la semaine, est devenu le deuxième champion le moins bien classé de l’histoire du tournoi derrière le Suédois Mikael Pernfors, 95e, en 1993. En fait, les cinq champions les moins bien classés de ce tournoi ont tous gagné à Montréal, et non à Toronto.

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L’explication pourrait nécessiter une analyse approfondie, mais en disséquant la semaine de Popyrin, on constate que le joueur de 25 ans, doté d’un service puissant et d’un coup droit percutant, a remporté les points les plus importants. Il a repoussé trois balles de match contre Grigor Dimitrov au troisième tour et son service est venu à sa rescousse pour deux d’entre elles.

Popyrin a réussi l’exploit de battre cinq joueurs du Top 20. Contre Rublev, il a réussi 31 coups gagnants et n’a commis que 22 fautes directes. Dix-huit de ces coups gagnants ont été produits au coup droit.

« Compte tenu de l’occasion et de l’enjeu, je pense que c’est mon meilleur match à vie, a commenté Popyrin, qui avait remporté ses deux titres précédents dans des tournois de catégorie 250. Ce dont je suis le plus fier, cependant, c’est la façon dont j’ai joué toute la semaine, pas seulement en finale. »

La carrière junior de Popyrin — il s’est hissé au deuxième mondial après avoir gagné Roland-Garros — et ses armes suggèrent qu’une semaine comme celle-ci a toujours été possible. Alors pourquoi maintenant ? Popyrin ne se contente pas d’attendre les résultats — ce qui aurait pu être le cas après sa carrière junior —, il investit beaucoup de temps dans le gym.

« J’ai apporté quelques changements depuis mes débuts, a expliqué Popyrin. Disons qu’au début de ma carrière, il s’agissait de ne pas se blesser. Maintenant, il s’agit de développer le corps, de bâtir un athlète, comme nous le faisons depuis deux ans. »

Ces efforts ont été particulièrement payants puisqu’il a disputé deux matchs dimanche en raison de la pluie survenue plus tôt dans le tournoi.

« Le fait de me sentir comme ça sur le terrain prouve que tout le travail accompli porte ses fruits, mais ce n’est pas terminé. »

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Le chiffre « 7 » ressort dans ses deux derniers duels. Popyrin a gagné les sept points du jeu décisif de la première manche contre Korda en demi-finale, dimanche, et a amorcé la finale de lundi en remportant les sept premiers points.

Rublev n’a servi qu’à 44 %, bien qu’il ait eu, comme il l’a dit, un « moment » pour revenir dans la finale et éventuellement prendre le contrôle. Après avoir fait le bris pour niveler la marque à 3-3 dans la deuxième manche, Rublev a immédiatement perdu son service. Le jeu le plus marquant a été le dernier. Rublev a donné un coup de pied dans un panneau publicitaire après avoir perdu le premier point. Le coup droit de Popyrin sur la ligne lui a donné une avance de 30-15, mais Rublev a ensuite remporté le plus long échange du match, 25 coups. Rublev a repoussé une deuxième balle de match grâce à un smash audacieux alors qu’il revenait près de la ligne de fond, avant que Popyrin ne l’emporte finalement sur une troisième balle de match en claquant un coup droit le long de la ligne.

Rublev, qui a battu le numéro un mondial Jannik Sinner en quart de finale, a néanmoins qualifié sa semaine de positive. Malgré son accrochage avec la structure, il estime qu’il est de moins en moins inflammable sur le court.

« Depuis que je suis plus libre dans ma tête, je m’améliore chaque semaine, a confié Rublev. Cette semaine, je suis très fier de moi. Je suis très fier d’avoir été capable de réagir correctement à certains moments, dans certains matchs, parce que normalement je réagirais d’une manière complètement différente. Je pense que je n’aurais pas été finaliste. Pour la finale, j’ai encore besoin d’apprendre un peu plus. »

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Popyrin possède maintenant une fiche parfaite de trois victoires en finales de l’ATP. Ce triomphe lui permet d’atteindre le meilleur classement de sa carrière (environ 23e) et de se qualifier pour la première fois pour le tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem aux Internationaux des États-Unis. Avant cela, il doit affronter Gaël Monfils au premier tour à Cincinnati mercredi. C’est l’un de ces retournements de situation rapides dans le tennis, mais au moins Popyrin a obtenu le transport qu’il souhaitait en atteignant la finale de Montréal, un avion privé fourni par le tournoi.

« Juste avant les demi-finales, nous nous sommes dit : Allons-y pour l’avion privé !, a-t-il mentionné en parlant de son équipe. Je n’ai jamais pris d’avion privé. J’ai peur en avion, alors nous verrons bien comment je vais me sentir dans un petit avion. »

Mardi, il sera très haut dans le ciel et très haut en termes de tennis.

Photo vedette par : Patrice Bériault