De mémoire d’amateur de tennis, il n’arrive pas souvent qu’un tournoi Masters 1000 ait à surmonter une multitude de problèmes tous plus embêtants les uns que les autres, comme ceux qui ont marqué le tournoi de Montréal.
Résumons-les succinctement.
- Des absences de joueurs vedettes causées par leur participation au tournoi olympique de Paris qui ne s’est conclu que 48 heures avant le début du tableau principal.
- Une finale programmée pour le lundi afin de permettre aux athlètes de revenir de Paris et de participer à l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers, malgré le changement de surface et la fatigue accumulée.
- Une météo horrible qui a obligé l’organisation à annuler trois séances de matchs, le jeudi soir et le vendredi toute la journée, en plus de retarder les rencontres de samedi et de dimanche.
- Un vent à traverser les vêtements qui a rendu les participants inconfortables.
- Deux journées trop remplies pour les joueurs avec deux matchs au programme pour chacun. Il a fallu puiser au fond de l’imagination pour arriver à terminer la compétition à temps.
C’est à tous ces aléas et à bien d’autres que la directrice du tournoi, Valérie Tétreault, a dû répondre lundi après-midi dans un point de presse qui signait le bilan du tournoi.
« Un mot résume ce que nous avons vécu, c’est l’adaptabilité, mentionne la directrice. Les amateurs sont encore présents comme le témoigne la foule du Week-end de la famille et des qualifications. Nous atteindrons sans doute les 225 000 spectateurs malgré la pluie, mais nous aurions pulvérisé notre record de 237 000 spectateurs. On visait 255 000 et on l’aurait eu si dame Nature avait collaboré.
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« On se reprendra l’an prochain avec un nouveau format de 96 joueuses en lice. Vous savez que tous nos profits sont investis dans le tennis canadien et nous pensons avoir plus de spectateurs et plus de profit l’an prochain. »
L’aspect plus négatif
Mme Tétreault n’a pas refusé de répondre aux questions portant sur l’aspect négatif de la présentation 2024.
« Même dans les aspects négatifs, il y a toujours du positif. Nous avons constamment dû refaire la programmation et les horaires. Comme une grande famille qui reçoit au stade, nous voulons accueillir tout le monde et procurer une expérience enrichissante.
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« Cette année, nous avons constamment été en mode d’ajustement, mais nous avons fait notre possible. Le retrait de Milos Raonic lors du match d’ouverture nous a obligés rapidement à nous ajuster et tout a été par la suite un travail de récupération. »
La directrice estime que les gens ont vécu des choses inusitées, mais intéressantes.
« Ils ont découvert de nouveaux joueurs, dont le finaliste Alexei Popyrin qui est un peu notre histoire Cendrillon de la semaine.
« Comme disait l’ATP, la force du tournoi, ce sont les humains qui y travaillent et le public qui y participe. »
Mme Tétreault espère que le tournoi de 2025 attirera encore plus de gens et que les changements majeurs apportés seront une source de satisfaction pour Montréal et le tennis.
Photo en vedette par : Pascal Ratthé