Mboko s’illustre à ses débuts à l’OBN de Montréal

Ce n’est pas un manque de respect à l’égard de Kimberly Birrell, mais plutôt une indication de la qualité de Mboko et de son ascension fulgurante en 2025. 

Après avoir participé à son premier tableau principal en tournois du Grand Chelem, remporté des matchs dans des tournois majeurs et fait son entrée dans le Top 100 au cours des derniers mois, Mboko a battu Birrell 7-5 et 6-3 pour signer son premier gain à l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers, à Montréal.

Mboko, qui a grandi à Toronto, mais qui s’est régulièrement entraînée à Montréal, connaît bien le Stade IGA et ses environs. Cette familiarité n’a toutefois pas atténué la nervosité qui s’est manifestée dès le début, ce qui n’est pas surprenant puisque Mboko regardait régulièrement le tournoi de catégorie 1000 de la WTA pendant son enfance.

« J’étais un peu nerveuse aujourd’hui, parce que c’était la première fois que je jouais dans le tableau principal devant les partisans canadiens, a admis Mboko, qui s’est exprimée en anglais et en français lors de sa mêlée de presse d’après-match. J’étais donc un peu nerveuse en entrant sur le court, mais je savais que beaucoup de spectateurs étaient là pour me soutenir, que je gagne ou que je perds le point. Je leur en suis très reconnaissant. Je pense que cela m’a vraiment aidée tout au long du match. » 

Birrell s’est présentée à l’OBN avec une fiche de deux victoires seulement à ses neuf derniers matchs au niveau supérieur de la WTA. Cependant, ces contre-performances coïncidaient avec un changement de surface. Elle préfère les surfaces dures sur lesquelles elle s’est illustrée plus tôt en 2025, ce qui lui a permis de se hisser au 76^e rang mondial, soit 12 places de mieux que Mboko. 

Birrell a réussi à combler un déficit de 0-2, mais elle a cédé à 5-6 en commettant une double faute à 15-30 et en ratant son revers pour mettre fin à la première manche. 

Après leur affrontement en mai, à Rome, Coco Gauff a fait l’éloge des déplacements de Mboko sur le terrain, ce qui est un grand compliment considérant que la couverture de Gauff est exceptionnelle et qu’elle ne frappe pas mal non plus. La capacité de Mboko à frapper son coup droit et son revers le long de la ligne déstabilise ses adversaires, ce qui lui a permis de briser pour prendre les devants 3-1 à la deuxième manche. 

Comme Birrell menait 40-15 et qu’elle a concédé son service sur la quatrième balle de bris, cela a dû être difficile à avaler pour l’Australienne. Mboko a alors foncé. 

Mboko a claqué 15 aces, et a réalisé un service gagnant pour sceller l’issue de la rencontre et prendre rendez-vous avec l’Américaine Sofia Kenin.

« J’ai été un peu surprise, car j’ai vraiment bien servi, a mentionné Mboko. Honnêtement, j’espérais juste avoir un bon pourcentage de premières balles, mais je ne savais pas que j’allais servir comme ça. Cela m’a donné beaucoup d’avantages et beaucoup de points gratuits. Je pense donc que cela a joué un rôle important dans le match, car cela m’a aidée à gagner des points au moment où j’en avais vraiment besoin. » 

Ses parents, Cyprien et Godee, seront assurément dans la loge lorsque Victoria affrontera Kenin, mardi. 

« Je vais amorcer le match dans le même état d’esprit que d’habitude. Je dois être concentrée dès le premier point. Je sais que ce ne sera pas facile, mais je vais être bien préparée. » 

La joueuse qui a battu Mboko en demi-finale des Internationaux juniors des États-Unis en 2022, Alexandra Eala, a joué sur le Court central plus tôt lundi pour ses propres débuts au tournoi. Cependant, contrairement à Mboko, Eala n’a pas réussi à s’imposer face à Marketa Vondrousova, une championne de tournois du Grand Chelem. La Philippine de 20 ans avait remporté quatre de ses six derniers duels contre des gagnantes de tournois majeurs. Elle semblait bien partie pour ajouter un nouveau scalp à ses exploits de Miami en mars, avant que la talentueuse Tchèque ne l’emporte 3-6, 6-1 et 6-2. Vondrousova n’a perdu que huit points sur son premier service dans les deux dernières manches de cette rare rencontre entre gauchères. La Tchèque est peut-être mieux connue pour avoir remporté Wimbledon en 2023, mais elle a conquis la médaille d’argent des Jeux olympiques de 2021 à Tokyo sur surface dure. 

Dans la même veine, Marina Stakusic, de Mississauga, en Ontario, a ouvert le bal sur le Court central, mais s’est inclinée 2-6, 6-2 et 6-2 face à la Roumaine Jaqueline Cristian.  

Photo par : Pascal Ratthé