Les Français à l’OBN : comme à la maison… ou presque

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Le Québec est un petit ilot francophone dans l’océan de langue anglaise que représente l’Amérique. Il n’est donc pas surprenant que les joueurs français se plaisent particulièrement à Montréal.

Fondée en 1642 – et nommée à l’époque Hochelaga – Montréal a gardé la langue et plusieurs éléments qui font le cachet de la mère patrie.

On comprend donc que les tennismen natifs de l’Hexagone apprécient le fait d’entendre parler français, partout en ville, en particulier de la part des journalistes francophones qui leur demandent de faire les entrevues dans leur langue maternelle.

Actuellement, cette nation compte pas moins de 10 joueurs dans le Top 100 de l’ATP. C’est un sommet mondial, égalé seulement par les États-Unis. Et juste pour montrer la profondeur du tennis français, il y a 16 autres joueurs en maraude entre le 100e et le 200e échelon contre…10 Américains. Et pourtant, la population des États-Unis est cinq fois supérieure à celle de la France.

Cette année, à moins d’imprévus ou de blessures, voici les six athlètes qui devraient participer à l’édition 2024 de l’OBN.

Tableau principal

(15e) Ugo Humbert
(20e) Arthur Fils
(30e) Gaël Monfils
(32e) Adrian Mannarino

Qualifications

(47e) Giovanni Mpetshi Perricard
(64e) Arthur Rinderknech

Voici donc une courte description de ces joueurs que les Québécois appelleront affectueusement « les cousins », début août, à Montréal

Gaël, l’amuseur public

Tels les Murray et Wawrinka, le sympathique Gaël Monfils refuse de vieillir, semble-t-il. Le joueur de 37 ans, qui a visité le Top 10 à 10 reprises entre 2009 et 2020, attire toujours le public, friand de ses trucs de magie tennistique.

Lors de l’OBN 2023, à Toronto, il avait surpris Stefanos Tsitsipas, alors 4e mondial. Cette année, à Indian Wells, il a liquidé, coup sur coup, Hubert Hurkacz (8e) et Cameron Norrie (28e).

Ugo aime le Québec

Installé au 15e rang, Ugo Humbert est le Français le mieux classé de l’ATP. En 2018, tout juste avant de remporter son premier titre de niveau Challenger (Segovia), il venait d’atteindre deux finales de suite dans la « Belle Province » soit à Granby et Gatineau. Les amateurs s’en souviennent… lui aussi.

Maintenant âgé de 26 ans, Ugo est établi dans le Top 20 depuis novembre 2023. Il avait même atteint le 13e échelon, en avril dernier, aidé par sa prestation à Dubaï où il avait remporté son plus important titre en carrière, liquidant au passage, dans l’ordre, les Murray, Hurkac et… Medvedev !

Prince Arthur

Il vient tout juste d’avoir 20 ans, mais déjà, on le voit comme futur numéro un du tennis français.

L’an dernier, Arthur Fils est passé de la 252e à la 36e place mondiale. Au cours de cette ascension, il avait battu notamment Jannik Sinner, Casper Ruud et Hubert Hurkacz… rien de moins.

Actuel 20e à l’ATP, il poursuit son apprentissage – et son ascension – à la vitesse grand V. Le 21 juillet dernier, il remportait à Hambourg son premier titre ATP 500 après avoir surpris Alexander Zverev, chez lui, 6-3, 3-6, 7-6(1) dans une finale mémorable.

Que demander de mieux quelques jours avant le début des Jeux olympiques… lui qui est natif de la banlieue sud de Paris ?

Mannarino… comme le bon vin

Comme le veut une expression typiquement française, Adrian Mannarino est comme le bon vin… il se bonifie avec l’âge ».

Comment ne pas faire cette comparaison lorsqu’on se rend compte que Mannarino a atteint son sommet, le 17e rang, il y a quelques mois seulement ? À 36 ans.

Depuis cet exploit personnel, Adrian n’a toutefois remporté que deux de ses 16 matchs. On lui souhaite de rebondir chez nous.

Giovanni, l’homme-canon

Jusque-là peu connu, c’est au récent tournoi de Wimbledon que le monde du tennis a découvert Giovanni Mpetshi Perricard (GMP). Et le premier à vouloir oublier sa rencontre avec ce colosse de 6 pi. 8 po. est Sebastian Korda qui s’est fait passer 51 as. Son rival suivant, Yoshihito Nishioka, en a vu passer 27 dans trois petites manches, en 73 minutes seulement.

Âgé de 20 ans, ce « gentil géant » progresse à grandes enjambées. Depuis le début de l’année, il est passé de la 205e à la 47e place de l’ATP.

GMP pourrait s’avérer la terreur des prochaines qualifications montréalaises.

L’autre Arthur

Actuellement 64e à l’ATP, notons que depuis trois ans, Rinderknech se promène entre les 42e et 99e places mondiales. Au cours de cette période, ses deux victoires les plus surprenantes sont survenues contre Jannik Sinner (2021) et Frances Tiafoe (2024).

Les meilleurs joueurs de l’ATP seront de retour à Montréal cet été pour l’édition 2024 de l’Omnium Banque Nationale du 3 au 12 août, au Stade IGA. Les billets sont déjà en vente. Achetez les vôtres dès aujourd’hui !

Photo Vedette : Panoramic