Ces derniers jours ont apporté de bonnes nouvelles à Leylah Fernandez. La Lavalloise a mis fin à une disette de plus d’un an en battant Anna Kalinskaya dimanche en finale à Washington.
Il s’agissait d’un triomphe considérable, puisque Washington est un tournoi de catégorie 500.
Cependant, la mauvaise nouvelle est qu’elle a eu trop peu de temps pour se préparer pour le tournoi de Montréal. La gauchère s’est donc inclinée 6-4 et 6-1 face à Maya Joint au premier tour de l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers.
La jeune joueuse de 22 ans, habituellement pleine d’entrain, a été éliminée mardi en une heure et 16 minutes, dans des conditions étouffantes.
« Mon niveau de jeu ne reflète pas ce que je ressentais réellement, car j’étais tellement heureuse et c’était un tel honneur d’être de retour à Montréal et de jouer devant mon public, dans ma ville natale où tout a commencé », a confié Fernandez, déçue, aux journalistes.
« La façon dont j’ai joué aujourd’hui ne correspond pas à ce que je ressentais avant le match, et à ce que signifie jouer à Montréal. »
Même si presque tout le programme de mardi était consacré aux rencontres du deuxième tour, le long séjour de Fernandez dans la capitale américaine a retardé son entrée en jeu à Montréal.
Elle espérait jouer en soirée, mais a finalement disputé un match en un après-midi difficile pour Canadiennes. Non seulement Fernandez a été éliminée, mais Bianca Andreescu s’est retirée contre la quatrième tête de série Mirra Andreeva en raison de la blessure à la cheville qu’elle a subie dimanche soir. En début de journée, Rebecca Marino, qui avait obtenu un laissez-passer pour le tableau principal, s’est inclinée face à Emma Navarro.
À Washington, Fernandez avait disposé de Joint en deux manches grâce à un jeu solide au service et en gagnant 72 pour cent des deuxièmes balles de l’adolescente australienne.
Mardi, c’est Joint qui s’est régalée des deuxièmes services de Fernandez, remportant 75 pour cent de ces points.
« Je pense que mon niveau de jeu aujourd’hui était dû à la fatigue, au peu de temps entre les matchs et à la pression supplémentaire que je me suis imposée », a déclaré Fernandez.
Joint allait toujours poser un défi de taille. À pareille date l’an dernier, elle ne faisait même pas partie du Top 150. Deux titres plus tard en 2025, et voilà que l’Australienne, qui est née à Détroit, est bien établie dans le Top 50.
Andreescu n’a pas eu l’occasion de confirmer sa victoire contre Barbora Krejcikova, une autre championne d’un tournoi du Grand Chelem.
En effet, la gagnante des Internationaux des États-Unis de 2019 a quitté le site dimanche avec des béquilles après s’être blessée à la cheville gauche en frappant un coup droit sur une balle de match. On peut dire que la joueuse de Mississauga, en Ontario, ne joue pas de chance avec les blessures.
Lorsqu’elle s’est adressée aux journalistes après son retrait, Andreescu a indiqué qu’elle s’était déchiré des ligaments, ce qui n’est pas une première.
Elle était toutefois heureuse d’avoir pu terminer son duel contre Krejcikova, encouragée par le public montréalais toujours aussi enthousiaste.
« Le public était incroyable, a mentionné Andreescu. Je ne pense pas avoir déjà joué devant un public comme celui-là, surtout vers la fin. Les émotions que j’ai ressenties de la part de tout le monde étaient vraiment incroyables. Oui, le public de Montréal a quelque chose de spécial. »
Elle espère être prête pour Cincinnati.
Marino, de Vancouver, a subi une défaite de 6-1 et 6-2 aux mains de Navarro, 11e mondiale — leurs deux affrontements précédents (remportés par l’Américaine) avaient été décidés en trois manches.
Dans les autres matchs, la qualifiée japonaise Aoi Ito a causé une surprise en indiquant la sortie à Jasmine Paolini, en des comptes de 2-6, 7-5 et 7-6(5). Ce match a été déplacé sur le Court central après le retrait d’Andreescu.
Ito, adepte des coups droits coupés, a effacé une balle de match dans la deuxième manche.
Photo: Pascal Ratthé