Bienvenue à Destination OBN. Chaque semaine, nous vous tiendrons informés de toute l’action sur le circuit de la WTA alors que nous nous rapprochons de l’Omnium Banque Nationale qui aura lieu à Montréal du 4 au 13 août.
JOURS AVANT L’OMNIUM BANQUE NATIONALE : 27
Sur le court
Encore Andreeva
Vous trouverez peut-être un peu de redite dans mes écrits, mais je crois que cette enfant ne me donne pas le choix. Pour la troisième fois en quelques semaines, je n’ai d’autre choix que de consacrer quelques paragraphes au nouveau prodige du tennis féminin.
Mirra Andreeva continue de bousculer les prévisions les plus optimistes et, à 16 ans, a atteint les quarts de finale du tournoi de Wimbledon. Cette excitation des connaisseurs comme des amateurs continue de se justifier alors que l’adolescente russe a poursuivi son parcours déroutant vers les échelons supérieurs du classement WTA.
Lire ausi : Andreeva accéde aux huitièmes de finale à Madrid
Comme à Roland-Garros, elle a traversé les qualifications avec trois victoires. Mais contrairement à Roland-Garros, elle a atteint un tour de plus à Londres, le quatrième, avant de s’incliner face à Madison Keys, 3-6, 7-6 (4), 6-2.
Cette adolescente fait écarquiller bien des paires d’yeux… à plus d’un niveau.
Malgré son âge, ses premières balles atteignaient régulièrement une vélocité de plus de 175 km/h. Jamais, au cours de ces quatre matchs, elle n’a affiché moins de 61 % sur ses premières balles. Et son total de doubles fautes était de 4, 0, 1 et 1, respectivement.
Solide en fond de terrain, rapide et efficace en défensive, elle ne fait rien de spectaculaire et, forcément, force ses adversaires à commettre des erreurs puisqu’elle retourne beaucoup de balles, le calme et l’aplomb d’une joueuse aguerrie. Au chapitre des fautes directes, elle en commettait deux fois moins que ses rivales. Dans le match l’opposant à Keys, c’était trois fois moins que l’Américaine.
Et elle joue vite. Très vite. Il n’était pas rare, vers la fin de son dernier match, qu’elle soit prête à servir alors que Keys marchait encore vers sa position de réception. Intelligemment, l’Américaine lui faisait ralentir le rythme pour l’adapter au sien.
Lire aussi : Les Canadiens livrent de belles batailles à Wimbledon
En 50 matchs cette année, tous niveaux et qualifications confondus, Andreeva affiche un dossier de 43-7. Lors de la parution des prochains classements, le 18 juillet, elle devrait se situer autour du 64e échelon.
Il y a un an, elle était 614e. Il y a 15 mois, elle se situait à plus de 1 200 rangs.
Phénoménal.
Classement d’Andreeva (15 derniers mois)
2023
- 18 juill. : 64e
- 11 juin : 101e
- 9 avril : 312e
2022
- 17 juill. : 614e
- 3 avril : 1272e
À Surveiller
Swiatek apprivoise le gazon
La hiérarchie a été respectée au terme de la première semaine sur le gazon londonien.
Les quatre premières joueuses mondiales (cinq des six premières) étaient toujours en lice lorsqu’elles se sont levées le lundi 10 juillet.
Lire aussi : Venus Williams reçoit un laissez-passer pour L'Omnium Banque Nationale
Quelle que soit l’issue des rencontres de cette deuxième semaine, il ressort que la numéro un mondiale Iga Swiatek s’acclimate petit à petit à la seule surface où elle n’excellait pas encore. Face à Belinda Bencic, la Polonaise de 22 ans a sauvé deux balles de match et elle a atteint les quarts de finale pour la première fois en quatre essais à Wimbledon.
Il aura fallu que son parcours prenne fin à ce stade, face à la femme en mission qu’est Élina Svitolina. Mais la numéro un mondiale commence certainement à se sentir plus confortable sur l’herbe.
Si on excepte son titre junior de 2018, à cet endroit, les tentatives précédentes se sont limitées à un premier tour (2019), un quatrième tour (2021) et un troisième tour (2022).
Lire aussi : Retour sur le titre de Caroline Wozniacki à Montréal en 2010
Très à l’aise sur surfaces dures ou de terre battue, où elle cumule déjà 14 titres, Swiatek ne s’est jamais démarquée sur l’herbe depuis qu’elle a amorcé sa carrière en WTA. Et elle n’y a jamais disputé beaucoup de matchs préparatoires, 11 matchs en quatre saisons (avant Wimbledon) ce qui confirme peut-être la lente adaptation.
Mais ne soyons pas surpris si elle épingle cette autre décoration à son tableau de succès. Et ce devrait être plus tôt que tard.
Le buzz à l’extérieur des courts
La WTA et la mode : « Merci, Ted Tinling ! »
Dans le cadre des célébrations de son 50e anniversaire, la WTA a produit un court document soulignant l’importance et, surtout, l’évolution des styles d’habillement pour les joueuses de tennis.
Et, vous le devinez, cette mode a bien changé au fil des ans.
Dans ce montage d’entrevues et d’images on y voit les Tracy Austin, Valerie Ziegenfuss et Rosie Casals parler de l’importance de cet aspect, à l’époque, grâce à l’apport du Britannique Cuthbert Collingwood « Ted » Tinling, considéré comme le designer le plus important du tennis, au 20e siècle, après y avoir été impliqué pendant plus de 60 ans.
Proche ami de Billie Jean King et créateur de sa robe pour la fameuse « Bataille des Sexes », avec Bobby Riggs en 1973, Ted Tinling a créé les tenues des Susan Lenglen, Margaret Court, Rosie Casals, Chris Evert et Martina Navratilova, notamment lors du titre de Wimbledon acquise par cette dernière, en 1979.
Si, pour plusieurs d’entre vous, le nom de Tinling ne vous dit rien, il suffit d’une courte recherche sur internet pour trouver des dizaines de photos et de vidéos qui soulignent son apport au style vestimentaire des grandes joueuses qui ont bâti l’édifice de la WTA
Après avoir relevé les styles plus récents des sœurs Williams et de Maria Sharapova, notamment, on y voit Coco Gauff et Donna Vekic livrer leurs vues sur la question.
Jelena et « sa » mode
S’il était vivant, qu’aurait dit Ted Tinling des fluctuations vestimentaires de Jelena Ostapenko ?
La Lettone, actuelle 17e mondiale, n’est certes pas passée inaperçue depuis quelques années. Sa collection 2022 avait été particulièrement… colorée et éclectique.
Les meilleurs joueurs de la WTA seront de retour à Montréal cet été pour l’Omnium Banque Nationale qui se déroulera du 4 au 13 août au Stade IGA. Procurez-vous vos billets dès aujourd’hui !