Tel le génie réintégrant sa lampe magique, c’est un peu comme si l’aura légendaire de Rafael Nadal à Roland-Garros venait d’être confiée à Iga Swiatek. Puis, 24 heures plus tard, à son jeune compatriote qui rêvait tant de succéder au « Roi de la terre battue ».
S’il est un peu tôt pour comparer le parcours doré de Nadal à celui de ces deux jeunes vingtenaires, il est évident que les prénoms d’Iga et de Carlos peuvent se joindre à celui de Rafa dans cette conversation.
Surtout sur terre battue.
À 23 ans, Swiatek vient de remporter son troisième titre consécutif à Roland-Garros, le quatrième de sa carrière. Nadal avait atteint ces paliers un an plus jeune, à 22 ans.
Au-delà du résultat, il y a la manière.
Outre la frousse que lui a servie Naomi Osaka au deuxième tour alors qu’elle a effacé une balle de match, le reste du tableau ressemblait à une balade dans le parc. Dans ses cinq derniers matchs, elle a remporté 60 jeux et n’en a cédé que 17.
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Oui, Iga est non seulement toujours la reine de la WTA, mais vient incontestablement de s’adjuger le titre de reine moderne de la terre battue.
Autre record pour Carlitos
Alors qu’on croyait intouchables certains records de Nadal, voilà que son dauphin et compatriote Carlos Alcaraz a trouvé le moyen de lui en voler un. À lui et à toutes ces légendes de l’ère moderne.
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En s’adjugeant le titre parisien en cinq manches aux dépens d’Alexander Zverev, Carlitos est devenu le plus jeune joueur de l’histoire à remporter ses trois premiers titres du Grand Chelem en courant sur chacune des trois surfaces.
À 21 ans !!!
Et, mine de rien, il l’a fait de manière consécutive, une autre première.
La (trop) rapide sortie de Rafa
L’ombre de Nadal n’aura pas plané longtemps au-dessus de Roland-Garros.
Comme tous le craignaient, il n’aura pu retrouver sa forme d’antan et s’est fait montrer la sortie au premier tour par Zverev, le futur finaliste. Il fallait remonter à 2016 pour le voir exclu de la seconde semaine quand il avait déclaré forfait en vue de son match du troisième tour.
Ce qui pourrait être le dernier tour de piste (orange) à R.G. suscitait un tel engouement que même les numéros un et trois mondiaux pouvaient, pour une rare fois, être aperçus dans les gradins au milieu de simples spectateurs.
Absent en 2023, on retiendra cette statistique couvrant ses 18 participations consécutives (2005-2022). Un dossier de 112 victoires et 3 défaites seulement pour un taux de succès invraisemblable de 97,4 %.
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Complète Coco
Elle flottait. Littéralement.
Quelques jours après une décevante sortie en demi-finale du simple, Coco Gauff a remporté son premier titre du Grand Chelem en double grâce à un jumelage de « dernière minute » avec la spécialiste de la discipline et détentrice de huit grands titres, Katerina Siniakova.
Et pour une première expérience ensemble… c’en fut toute une.
Ce parcours à Paris lui aura permis de se hisser au 2e rang de la WTA en simple, puis au 12e rang en double. Aucune autre joueuse ne revendique une telle polyvalence, dans les hauteurs des deux classements du tennis féminin.
Forza Italia !
Le tennis italien est en liesse.
Non seulement les amateurs ont-ils applaudi l’émergence rafraichissante de Jasmine Paolini, finaliste surprise à Paris, mais pour la première fois de leur histoire, l’un des leurs, Jannik Sinner, se retrouve au sommet du classement mondial.
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Paolini, 28 ans, vient d’intégrer le Top 10 de la WTA grâce à sa première finale en tournois du Grand Chelem. C’est au 7e échelon du classement (une amélioration de 8 places) qu’elle s’est réveillée lundi matin en se demandant si elle n’avait pas rêvé…
Elle est la première Italienne à accéder au match ultime, depuis Sara Errani, en 2012. Et, comble de coïncidence historico-tennistique, sorte de passation du témoin, soulignons que Paolini faisait équipe avec Errani en finale du double de RG ! Ça ne s’invente pas.
Son compatriote Sinner, lui, a finalement atteint le sommet de l’Olympe du tennis en décrochant le premier rang de l’ATP. Cette première italienne dans l’histoire du tennis masculin a immédiatement fait la une des principaux quotidiens du pays.
Il n’y a aucun doute que le grand Italien est le joueur de l’année avec un dossier de 33 victoires et 3 défaites, en plus de 3 titres.
Même s’il a perdu sa demi-finale contre Alcaraz, leur confrontation épique a livré la promesse d’une rivalité qui illuminera le tennis masculin pour la prochaine décennie.
Les meilleurs joueurs de l’ATP seront de retour à Montréal cet été pour l’édition 2024 de l’Omnium Banque Nationale du 3 au 12 août, au Stade IGA. Les billets sont déjà en vente. Achetez les vôtres dès aujourd’hui !
Photo vedette : Martin Sidorjak
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