Il y a quelque chose au Canada qui sied bien à Alexei Popyrin.
« Depuis que je suis junior, je me sens bien au Canada. Je ne sais pas pourquoi. J’ai bien joué chez les juniors. J’ai bien joué ici chez les pros. J’aimerais juste qu’il y ait plus de tournois ici !, a commenté en riant Popyrin, qui affiche désormais une fiche parfaite de huit victoires dans les matchs professionnels au Canada. Je pense que cette surface dure sied bien à mon jeu. Elle est un peu plus rapide, un peu plus vive. Mon service fonctionne bien ici, et je me sens plutôt à l’aise en retour, même sur les deuxièmes balles. Quand je me sens comme ça, je peux mieux jouer mon jeu. »
Sous les réflecteurs du Sobeys Stadium jeudi soir, l’Australien de 25 ans, qui a certes connu une saison difficile, a montré des signes de la forme qui l’avait propulsé vers son premier titre du Circuit Masters 1000 l’an dernier à l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers à Montréal.
la fin d’un combat titanesque entre anciens champions qui s’est terminé vers 1 h, le tenant du titre Popyrin avait dû combler un déficit d’une manche pour venir à bout du champion de 2021, Daniil Medvedev, en des comptes de 5-7, 6-4 et 6-4. En huitième de finale, il croisera le fer avec le Danois Holger Rune, 5e tête de série.
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Pendant la majeure partie de la bataille de deux heures et demie, Popyrin a été le meilleur des deux joueurs. La 18e tête d’affiche a rapidement pris les devants dans les trois manches, combinant son service puissant et sa volonté de conclure les points au filet. Au milieu du premier acte, Medvedev a finalement réussi à trouver ses marques, utilisant ses coups droits frappés à plat peu orthodoxes pour dominer Popyrin depuis le fond de terrain. Après avoir concédé la manche initiale, Popyrin s’est ressaisi et a brisé dès le premier jeu de la deuxième et de la troisième manche à coup de volées et d’amortis.
« Je joue bien selon mes propres termes, a expliqué Popyrin après le match. En commençant comme ça, j’avais l’impression que je pouvais gagner le match en deux manches. J’ai juste eu une petite baisse au milieu de la première manche. J’ai fait la même chose contre lui à Rome [plus tôt cette année]. Je me suis relâché. Je me sentais très à l’aise. Je sentais la balle incroyablement bien. Et quand tu fais ça contre lui, quand tu baisses la garde et que tu commences à te sentir bien et à lui donner le rythme, c’est là qu’il commence à bien jouer. Je pense qu’il est le meilleur du monde quand tu lui donnes du rythme.
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« Contre lui, ma tactique est de toujours varier le rythme, à essayer de monter [au filet] et à être agressif. C’est ce que j’ai fait dans les autres manches. Et oui, ça a fonctionné. »
Avant de se présenter à l’OBN, Popyrin n’avait gagné que 12 de ses 28 matchs (43 %) cette année. Grâce à son service puissant et à son jeu complet, l’Australien aurait pu théoriquement constituer une sérieuse menace à Wimbledon, où il avait atteint le troisième tour l’année dernière. Mais après avoir perdu son premier duel dans le SW19, Popyrin admet avoir commencé à ressentir la pression de devoir défendre une grande partie de ses points au classement pendant la tournée nord-américaine sur surface dure.
« Il y a environ deux mois, j’ai commencé à le ressentir un peu parce que les résultats n’étaient pas au rendez-vous, surtout pendant la saison sur gazon. J’avais l’impression que j’aurais pu essayer de défendre un peu plus de points à ce tournoi. Mais quand les résultats ne sont pas à la hauteur, que tu ne te sens pas dans ton jeu, tu commences à ressentir la pression. Mais quand il s’agit de cette semaine, il faut simplement foncer, accepter que tu seras peut-être être exclu du Top 50 si tu ne gagnes pas de matchs. C’est ce que j’ai fait cette semaine, et c’est comme si un poids m’avait été enlevé des épaules, et je joue maintenant librement. »
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Après avoir remporté un match important contre l’un des joueurs les plus constants des cinq dernières années, l’Australien pense-t-il désormais pouvoir réussir le doublé à l’Omnium Banque Nationale ? « Qui sait ? Je ne sais pas. Je ne pensais pas à cela l’an dernier, je ne vais donc pas y penser cette année. »
Les meilleurs joueurs de l’ATP seront de retour à Toronto cet été dans le cadre de l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers, du 26 juillet au 7 août, au Sobeys Stadium. Achetez vos billets dès aujourd’hui !
Photo Vedette : Peter Power