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Montréal: 3 août 2024 - 12 août 2024
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Toronto: 4 août 2024 - 12 août 2024
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Paul Rivard Blo...

Rivard : Paris 2024 - Surveillons le Danemark

Si vous n’avez jamais considéré le Danemark comme un aspirant à une médaille olympique, personne ne vous en tiendra rigueur. Mais les choses pourraient peut-être changer, dans un an, lors des Jeux de Paris. Principalement en raison de la réunion potentielle de ce duo composé de jeunesse et d’expérience.

Avant l’émergence phénoménale d’un adolescent nommé Holger Rune, la plus longue série de succès par un joueur de ce pays était celle de Kenneth Carlsson, battu au troisième tour des Jeux de 1996 d’Atlanta. Chez les dames, l’ex-numéro un mondiale Caroline Wozniacki avait atteint les quarts de finale, à Londres, en 2012.

Et comme le plus petit pays de la Scandinavie n’est pas une pépinière de vedettes, on y rêve rarement au titre olympique.

Caroline Wozniacki, de retour après trois ans d’absence, a effectué récemment son retour à Montréal. Classée au 632e échelon mondial, elle joue à un niveau certes supérieur à ce rang, mais doit retrouver ses marques pour inquiéter l’élite de la WTA.

Photo : Mathieu Bélanger/Tennis Canada

Sauf qu’il n’y a pas que ce désir de renouer avec la compétition, dans ce retour d’une mère-athlète. Ce projet d’un dernier baroud d’honneur aux Jeux en fait partie.

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Et maintenant qu’un compatriote a atteint le Top 10 de l’ATP, pourquoi ne pas en rêver, de cette médaille ?

« Je me suis entraînée avec lui à Monaco. C’était génial, a raconté Wozniacki aux journalistes la semaine dernière à Cincinnati. Participer aux Olympiques et disputer le double mixte avec lui serait un grand objectif, mais nous verrons comment les choses évolueront. »

Photo : W&S Open

Et son jeune compatriote semblait abonder dans le même sens. Il s’est exprimé pendant une entrevue en direct à Tennis Channel, avouant le plaisir qu’il avait eu en apprenant ce qu’elle avait dit. « J’étais tellement content qu’elle ait dit ça. Ça pourrait être très, très plaisant. »

Après un retour au jeu éclatant et une victoire à l’Omnium Banque Nationale de Montréal, Wozniack a connu un début de tournoi moins heureux à Cincinnati, s’inclinant au premier tour.

Photo : Mathieu Bélanger/Tennis Canada

La prochaine étape sera celle des Internationaux des États-Unis, où elle aimerait bien figurer en haut du palmarès, mais elle est réaliste. Difficile d’aspirer à tant de succès après une si longue pause.

Des exploits comme celui de Kim Clijsters, en 2009, ne se voient pas souvent dans une génération. Après deux ans et quatre mois sans compétition, la Belge n’avait que deux tournois et sept matchs derrière la cravate quand elle a surpris le monde et remporté ce tournoi majeur en ne perdant que deux manches en sept rencontres.

Photo : AFP

C’est au cours de l’été 2024 que nous saurons si ce pays nation peut déléguer ses athlètes aux compétitions de tennis, compte tenu des différents critères d’admissibilité du CIO, mais les deux personnages sur la photo qui coiffe ce texte devraient y trouver place.

Pour les autres membres d’une éventuelle délégation danoise, il faudra croiser les doigts. Clara Tauson, ex-gagnante des Internationaux de tennis junior de Repentigny, une banlieue de Montréal, tarde à justifier les énormes attentes placées en elle. Elle est 92e au classement. Les femmes les plus proches, ensuite, sont Johanne Svendsen, 384e en simple et 701e en double, ainsi que Olga Helmi, 465e en simple et 627e en double.

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Chez les hommes, il faut aller dans le Top 500 pour trouver. August Holmgren est 404e en simple et 308e.

En fait, le Danois le mieux classé en double est… Holger Rune, 204e.

Princesse Marketa veut aller au bal

Photo : Jimmie48/WTA

Une nouvelle invitée pourrait fort bien se présenter au grand bal de fin de saison de la WTA, en Chine : Marketa Vondrousova, récente championne de Wimbledon.

Carburant à la confiance que lui a prodigué ce triomphe, ainsi que ses victoires à Montréal (2) et à Cincinnati (3), la Tchèque poursuit sa montée au classement de la WTA. En deux mois et demi, elle est passée du 103e au 9e échelon.

D’ici à la fin du calendrier de tournois 2023, elle n’a que très peu de points à défendre puisqu’il y a un an, elle se remettait d’une blessure et n’avait effectué son retour qu’en octobre, remportant l’un des trois tournois disputés, un tournoi de catégorie W100, en Angleterre.

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Mais c’est surtout à l’autre classement, celui de la course aux Finales de la WTA en fin de saison qu’il faut s’attarder.

Avant d’amorcer les Internationaux des États-Unis, Vondrousova est cinquième et vise à faire partie des huit joueuses qualifiées pour ce choc de l’élite, à Shenzhen. Bien des choses peuvent survenir d’ici là, mais lorsque la confiance s’installe confortablement entre les deux oreilles d’une joueuse, de bien belles choses peuvent se produire. Et continuer à se produire.

Elle se rappelle sa réaction après avoir atteint sa première finale en Grand Chelem, à Paris en 2019, face à l’éventuelle championne Ashleigh Barty.

Photo : AFP

« Après cette finale, je me sentais abattue, a-t-elle récemment confié à la WTA. Je m’attendais à ce que tout se déroule facilement, que je serais une joueuse de l’élite. Ça ne s’est jamais produit. Vous devez continuer à travailler, vous devez rester concentrée sur l’objectif. Cette année, après Wimbledon, j’ai pris une semaine de congé et puis je suis retournée à l’entraînement. Je suis restée motivée tout le temps. C’est bien. »

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Sans oublier la santé. Car cette joueuse, qui revient de loin, connaît l’importance – et la satisfaction – de jouer sans blessure.

« Je suis simplement très reconnaissante d’être en santé. J’ai joué tous les tournois que je pouvais cette année et c’est étonnant. »

Photo : Getty